L’arbitre de Handball n’est pas un homme seul. On parle de doublette d’arbitres. Marc HAJICEK, arbitre de l’US Créteil, nous apporte son regard sur ce poste important du Handball.
Depuis combien de temps es-tu arbitre de Handball ?
Cela fait longtemps que j’arbitre mais je me suis vraiment lancé il y a trois ans, en binôme avec Kristof MILOSAVLJEVIC. Cela fait deux années de suite que l’on gravit les échelons et nous arbitrons désormais en Nationale 2 garçons et filles. Je pratiquais le Handball en tant que joueur mais maintenant, l’arbitrage a pris le pas sur le jeu.
J’ai fait des formations par le Comité, puis par la Ligue. Il y a des tests d’écrit en début de saison et des stages de début de saison sur les directives de l’arbitrage. Nous avons aussi eu un stage de mi-saison à Pontault.
Quelles sont les difficultés rencontrées sur le terrain?
Nous ne rencontrons pas trop de difficultés chaque week-end parce que nous avons un bon contact avec les gens, ce qui est très apprécié des équipes. Donc dans l’ensemble, cela se passe bien.
Plus le niveau monte, plus les joueurs connaissent les règles et leurs subtilités. Donc plus le niveau de jeu est élevé, plus c’est facile pour l’arbitre pour la compréhension avec les joueurs sur le terrain.
Nous avons des sortes de codes entre nous.
Au Football, les arbitres sont souvent raillés. Comment ressens-tu cela dans le Handball ?
C’est la deuxième saison que nous voyageons dans la France avec Kristof et nous n’avons pas rencontré du tout de problème. A aucun moment nous nous sommes sentis en insécurité. Nous sommes toujours bien accueillis. Je ne dis pas que cela n’existe pas mais nous n’avons pas vécu ça.
Est-ce difficile d’être à la fois un arbitre venant de Créteil et un arbitre neutre?
De toute façon, lorsque l’on arbitre un club, nous ne sommes pas estampillés Créteil, ils ne savent que l’on vient de l’US Créteil. Du coup, nous ne rencontrons pas ce genre de difficultés. Nous n’avons pas droit à ce que peuvent ressentir des joueurs qui viennent de grands clubs tels que l’US Créteil par exemple.
Peux-tu nous parler de l’Ecole d’Arbitrage de l’US Créteil?
C’est un projet que nous avons lancé pour former de jeunes arbitres au club. Dans un premier temps, cela a pour but d’arbitrer en interne au club puisque ces jeunes sont des -12 et -14. Donc, il s’agit d’arbitrer nos rencontres. Après, nous envoyons les meilleurs progressivement dans la filière de la formation de l’arbitrage de la Fédération Française de Handball. Cela se fait par le Comité puis par la suite la Ligue prend le relai. Nous ne faisons aucune sorte de sélection au niveau de cette tranche d’âge. Nous essayons de susciter des vocations. En tant que club, nous avons obligation de former des arbitres mais c’est loin d’être une corvée (rires).
La doublette d’arbitrage signifie entente parfaite entre arbitres ?
Avec Kristof, au niveau de notre relation, nous sommes sur la même longueur d’ondes. Sinon, je pense que c’est dû à l’expérience vécue ensemble. C’est un travail à deux qui s’effectue petit à petit. Nous commençons à bien nous connaître. Nous avons des sortes de codes entre nous pour voir s’il faut durcir l’arbitrage ou être plus cool.
Dernière question. Tu préfères être derrière ou face à l’action ?
(rires) Arbitre de but ou arbitre de champ ? Je ne me suis jamais posé la question. Lorsque tu es dans le champ, tu regardes l’action, le jeu en général. L’arbitre de but s’occupe de ce qui se passe devant la zone, avec le pivot et le jeu plus proche du gardien. Mais je n’ai pas de préférence particulière.