Alors qu’il vient de fêter ses 21 ans, notre arrière gauche le reconnait lui-même : il a beaucoup changé ces derniers mois, et en bien.
Supporters cristoliens, photographes ou simples fans de handball, on sait tous une chose : quand Kylian Rigault entre sur le terrain, il va forcément se passer quelque chose. Un geste spectaculaire, une passe un peu fantasque, parfois même une petite embrouille avec un adversaire…Heureusement pour nous, notre jeune Bélier, qui vient tout juste de fêter ses 21 ans, passe plus de temps à squatter le top buts qu’autre chose. “Et pourtant, je ne le fais pas exprès ! Certains croient que je fais tout pour faire du stylé mais dans ma tête, quand je tente un truc, je suis sûr que ça va réussir” explique-t-il.
Aurait-on-là un petit excès de confiance en soi ? “Pas du tout ! Il en faut dans le sport de haut niveau, mais je ne me prends pas pour un autre” répond Kylian, du tac au tac. De toute façon, si le boulard arrive, papa et maman seront là pour remettre notre jeune Bélier dans le bon chemin. Pierre-Yves, le paternel, a porté les couleurs de Créteil jusqu’en 2009 tandis que Meriem, la maman, a joué à Saint-Maur, en première division.
Avec de tels gènes, il était compliqué pour Kylian de faire autre chose que de courir dans un gymnase : “Mon père, c’était mon idole d’enfance, quand il était sur le terrain, je ne regardais que lui. J’ai le souvenir d’un bourrin fin. Un mec qui fonce comme un bourrin mais qui est capable de faire des trucs intelligents sur un terrain.” On ne sait pas trop si papa Rigault appréciera ! Mais une chose est sûre, il n’a pas retenu son fils quand celui-ci a fait le choix du handball professionnel.
Depuis quelques années, Kylian se fraye petit à petit un chemin dans l’effectif professionnel. Arrivé sur la pointe des pieds il y a trois ans, il a gravi une nouvelle marche depuis septembre, sous les ordres de Fernando Barbeito, “un entraineur qui connait le très haut niveau et qui t’aide à élever ton jeu.” Le jeu du petit Rigault est plus épuré, plus simple et surtout, plus efficace. On le sent plus en confiance, d’autant plus qu’il évolue aux côtés de son pote du centre de formation Samuel Deen. “Je suis le Sam blanc et il est le Kylian noir. Il a toujours été là pour moi, et avoir un pote comme ça à tes cotés, ça aide à passer les mauvais moments” sourit Kylian.
Et si on vous parlait, il y a quelques lignes, de l’humeur de Kylian…on retire ce qu’on a dit. Notre arrière gauche a mis sous le tapis son fort caractère sur le terrain et c’est presque assagi qu’il harangue désormais le public du palais des sports. “J’ai fait un vrai travail sur moi-même, j’ai beaucoup réfléchi sur le fait que de parler avec les arbitres, par exemple, cela ne servait à rien. Je suis calme désormais” dit-il. De là à dire que l’arrivée d’un heureux événement en début d’année prochaine va transformer notre jeune pousse en homme mature, il n’y a qu’un pas…qu’on franchit aisément !