L’équipe LIFE a remporté les finalités Interligues qui se jouaient ce week-end à Bonneuil et Sucy en Brie. L’entraîneur Franck Chupin revient pour USCHB.fr sur la belle performance de ses joueurs et des sept cristoliens présents dans l’effectif.
Franck, comment s’est déroulé ce week-end handballistique?
Samedi, nous avons eu de grosses difficultés à rentrer dans les finalités. Nous avons eu un premier match délicat contre Dauphiné Savoie, une belle équipe. Nous avons déjoué, nous ne sommes pas du tout rentrés dans le match, avec une certaine crispation de la part des joueurs. Nous étions à –7 en deuxième mi-temps. Tactiquement, nous avons essayé de répondre d’un point de vue défensif en changeant plusieurs fois de dispositif. Nous avons défendu en 0-6 au départ, ce n’est pas passé, puis une 4-2, ce n’est pas passé. Suite à un temps-mort, nous sommes passés en 3-3 et le score a évolué de -7 à 20-20. Et puis, nous pensions que nous avions fait le plus dur et en prolongations, nous perdons le match d’un but. Donc, le début d’entame a été très difficile.
L’après-midi, le match était très important puisqu’il nous fallait gagner pour atteindre les demi-finales. Nous avons également eu des difficultés contre l’Aquitaine. Une belle petite équipe mais c’est normal, lorsque l’on arrive en finalités, on rencontre des équipes qui méritent leur présence. Les joueurs ont eu du mal, peut-être qu’ils s’y croyaient. Dans ce match à enjeu, mes joueurs avaient du mal à se libérer malgré l’envie. Mais notre jeu était individuel sans grande cohésion collective. Finalement, nous gagnons de six buts.
Le soir, nous nous sommes reposé. A la réunion d’une heure, je leur ai dit que nous ne pouvions pas être plus mauvais.
Et le dimanche…?
Demi-finale et Finale. A 80 minutes du bonheur. Nous savions que la demi face à la Franche-Comté allait être délicate, une équipe très solide, belle base arrière, très bonne relation avec le jeu à l’intérieur. Mais mes joueurs ont rempli leurs missions, les joueurs cadres ont été bien meilleurs. Une ossature cristolienne avec quatre joueurs dans le sept majeur, a permis cette bonne performance. A ces joueurs, on peut rajouter Alameen Abdul Rhudoos (Villiers sur Marne) et Erwan Lebohec (Saint Maur). Ce match a été délicat mais nous avons réussi à gagner 30-24.
En finale, nous avons rencontré Dauphiné Savoie pour la deuxième fois. Nous savions que nous avions déjoué. Du coup, je pense que nous avons fait une très belle finale, dans le jeu. Nous étions très bien défensivement. Offensivement aussi, nous avons joué les montées de balle que nous n’avions pas fait. Ce n’était pas une finale de rêve mais nous avons vu ce que les joueurs pouvaient faire. Le résultat est tout de même de 30 à 15. J’ai fait très peu de rotation parce que je voulais vraiment démontré aux joueurs que jouer une finale, cela se mérite et qu’une sélection, il faut être prêt mentalement.
La satisfaction est grande par rapport au titre mais surtout pour le mental des joueurs qui ont su répondre présents
Que retiens-tu de cette aventure?
Je retiens la victoire d’un collectif avant tout, malgré les très fortes individualités que nous avons. Nedim Rémili est sans conteste un joueur au dessus du lot dans sa catégorie. J’ai eu un très bon Demi-Centre Alameen, Erwan Lebohec qui a fait un très bon dimanche. Anthony Bertrand, Pivot de l’US Créteil a été défensivement exceptionnel malgré sa taille ainsi que Lucas Santiago sur le poste de 3 bas en défense. Je rajouterai mes deux petits gauchers à l’aile droite Hugo Chéron et Alexis Lemal, ce dernier ayant réussi un 13/14 aux penalties pendant tout le weekend. Mon gardien Quentin Lesage qui avait été absent au tour précédent, a réussi à revenir au niveau. C’est ça aussi la satisfaction, celle de voir que les joueurs répondent présents, même au niveau des multiples changements tactiques en défense. Ils ont tout suivi. Ils méritent amplement ce titre de Champions de France.
Je parlerais aussi d’autres joueurs comme Jonas Poignant (Saint Maur) joueur très intéressant qui doit énormément travailler. Ou encore Jean-Charles Obuguidi (Livry Gargan) qui est un joueur encore un peu atypique, Landry Traineau qui a rempli sa mission durant la compétition. Arnaud Durand a rempli son rôle de dernier arrivé dans le groupe. Le deuxième gardien Alexis Oudni a très bien remplacé Quentin lors de la demi-finale pendant dix minutes ainsi que Lucas Romoli en finale sur un pénalty, qu’il arrête et qui a joué les sept dernières minutes.
Je félicite le groupe parce que ce n’était pas facile. Donc la satisfaction est grande par rapport au titre mais surtout pour le mental des joueurs qui ont su répondre présents. Nous nous sommes rendu compte que nous pouvions passer à travers d’un match mais aussi que nous avions les ressources mentales pour revenir.
Quelles ont été les émotions ressenties au moment de la remise du trophée ?
Nous avions un objectif précis à la Ligue. Le responsable Dominique Verdon avait annoncé clairement le doublé Filles-Garçons. Ce n’était pas une pression en plus. Nous avions fait un tournoi de préparation à Pâques,.. donc je savais que nous pouvions aller au bout. Mais en arrivant samedi matin, cela a remis les pendules à l’heure. Donc l’émotion a surtout été dans la joie des joueurs et des entraîneurs. Nous, c’était plutôt par rapport au travail accompli, la réussite de quatorze joueurs présents et tous ceux évincés mais qui ont participé à l’aventure toute l’année. Notamment Walid Badi (Ivry) qui n’était que le 15ème joueur mais qui a joué le jeu. Il est resté tout le weekend avec nous.
Le plaisir est énorme parce que c’est un groupe de travail sur toute l’année avec seulement vingt séances d’entraînement, d’où il faut sortir un collectif. C’est surtout ça la réussite des entraîneurs.
C’est une satisfaction d’ensemble même si nous perdons Nedim Rémili en finale, le seul point négatif. La ligue était composée de sept joueurs de Créteil, un peu le noyau dur ainsi que de joueurs issus d’autres clubs qui ont très bien rempli leur rôle. Nous allons essayé de rééditer la performance l’année prochaine.