Ce mercredi, Guéric Kervadec mettra un terme à sa carrière de joueur de Handball. Diaporama de son épopée longue de 22 ans.
Quel est ton meilleur souvenir de carrière?
Le Championnat du Monde en Islande en 1995. Après, il y a eu les cinq ans passés en Allemagne où nous avons gagné des Coupes d’Europe, avec en final, le titre de Champions en 2001 et la Ligue des Champions en 2002. Ce sont plus des évènements au niveau du club, par rapport à l’aventure humaine qui était vraiment extraordinaire. Je me rappelle plus de tout cela parce que c’était mon quotidien, j’étais avec tous ces gens qui m’ont apporté énormément. J’ai vu une ville vraiment métamorphosée grâce au Handball. Ce sont ces images qui restent plus que le moment de soulever la coupe.
Et ton meilleur souvenir à Créteil ?
La victoire en Coupe de France en 1997. C’était juste avant que je parte. Cela me tenait à cœur de gagner quelque chose avec Créteil. Cette année-là, nous avions effectué une saison pleine puisque nous avions également fini deuxièmes du championnat. C’était un moment important.
Il y a également la Coupe de la Ligue en 2003, en revenant de Magdebourg. Cela me tenait à cœur de gagner quelque chose avec Créteil. Après, il y a eu tous ces matches de Coupe d’Europe, la qualification en Ligue des Champions, la demi ici contre Pampelune. Beaucoup de choses qui ont donné beaucoup d’émotions.
Qui est le meilleur joueur avec qui tu aies joué ?
Olafur Stefansson. Après, il y a aussi Stefan Kreichmar. Ce sont des joueurs avec qui j’ai pris énormément de plaisir à jouer avec. Sinon, j’aurais bien aimé joué avec Magnus Wislander, pivot de l’équipe de Suède et de Kiel. C’est vraiment un joueur que j’apprécie, un joueur complet. J’ai joué contre lui en Allemagne, j’ai été en sélection mondiale avec lui.
La même chose mais pour un entraîneur… ?
J’ai eu la chance de ne côtoyer que de bons entraîneurs. Cela a commencé par Hasanefendic quand j’ai commencé le Handball après, j’ai eu droit à Thierry Anti, puis Alfred Gislason qui est entraîneur de Kiel maintenant.
Te souviens-tu d’un but ?
Oui, je me souviens d’un but parce qu’on en a fait une affiche. C’était en finale du Mondial 95, contre la Croatie où je prends une balle de Denis Lathoud en pivot, où je m’écarte et je tire excentré en pleine lucarne. On en a fait une affiche pour le titre parce qu’après, je me relève. Ce but ressort parce que l’affiche a immortalisé cela.
Sinon, il y a des buts que j’ai tiré dans le dos en Ligue des Champions. Ou encore pour le dernier match à la maison pour le titre de Champion d’Allemagne contre Flensburg. Je me retourne face à Andreas Thiel. J’ai fait des trucs invraisemblables dans l’euphorie.
On t’appelle « Le Menhir » mais est-ce que tu aimes ce surnom ?
Oui, sans problèmes. Cela vient d’un journaliste ou d’un entraîneur, je ne sais plus. Mais cela ne m’a pas dérangé. Je suis breton et on voit le roc, la dureté mais en même temps, la fragilité parce que si on donne un coup de pied.. (rires). Non mais cela ne m’a pas dérangé. Au contraire.
As-tu gardé les maillots des équipes pour lesquelles tu as joué ?
Oui, j’ai gardé tous les maillots. Il doit peut-être m’en manquer un. J’ai gardé pour les souvenirs. Mais mes médailles ne sont pas dans mon salon. La plupart, c’est mon fils qui les a. Je n’accorde pas beaucoup d’importance à toutes ces choses. Je suis plutôt sur l’humain. C’est ça que je retiens vraiment.
Tes enfants font du hand ?
Non, mon fils fait du foot et ma fille athlétisme et équitation. Je ne suis pas le père à pousser ses enfants à faire telle ou telle chose. Mes parents ne l’ont pas fait, j’ai toujours eu le choix. Pour le sport toujours, pour les études.. Mais non, jamais je n’irai dire à mon fils de onze ans d’aller au Handball.