Ils ne sont pas beaucoup à pouvoir se vanter d’être “100% Cristolien”. “Franchement, dans l’équipe, avec Boïba et les frères Ferrandier, on est les quatre joueurs qui ont passé leur vie au club” sourit notre ailier Samuel Deen. Il faut dire qu’à 22 ans, notre jeune pousse a tout connu au club. Découverte du handball au collège et sur les conseils de son professeur d’EPS, Philippe Bozon, le jeune Samuel pousse les portes du gymnase. Et il n’en ressortira plus. Même si son rêve de professionnalisme met un peu de temps à prendre forme. “J’ai vraiment commencé à y croire quand je m’entrainais avec le centre de formation, avec la N1. Je me suis dit que je ne pouvais pas faire tout ça pour rien, et je me suis donné à fond pour y arriver.”
Et après tant de chemin parcouru, c’est désormais lui, le petit devenu grand, qui enflamme les spectateurs du Palais des Sports. Pendant toute sa jeunesse, Samuel a fréquenté le Palais des Sports pour supporter l’équipe première. “Quand je venais en -14, je me souviens d’Hugo Descat, d’Olivier Nyokas qui faisait s’enflammer le Palais, c’était fou ! Je loupais pas un match, et me dire que, désormais, c’est moi qui suis sur le terrain en train de célébrer mes buts, forcément, ça ne laisse pas insensible” continue notre jeune Bélier.
Mais venir de Créteil, jouer pour le club de sa ville, comment le vit-on ? On pourrait penser que cela induit une pression supplémentaire, mais à écouter Samuel Deen, on est loin de tout ça. “C’est gratifiant avant tout, il y a peut-être des gamins dans le public qui me regardent comme moi je regardais Hugo ou Olivier quand j’étais jeune. Moi j’avais des étoiles dans les yeux tous les samedis, et se dire que peut-être y’a un jeune de Créteil qui me regarde pareil, je trouve ça génial” dit-il, sans aucune prétention.
Il faut dire que le duo de choc que Sam’ forme avec Kylian Rigault, notre autre jeune pousse du centre de formation, doit en faire rêver plus d’un. Les deux ont tout connu ensemble et sont désormais inséparables. “Kylian, c’est devenu la famille !” rigole Samuel, qui vient de prolonger son contrat pour deux saisons supplémentaires, à sa grande satisfaction : “J’ai du temps de jeu, je progresse et j’ai tout pour m’épanouir ici. Peut-être qu’un jour, je partirais, mais à l’heure qu’il est, j’ai tout ce qu’il me faut ici.” Tout ceci promet encore quelques belles enflammades au Palais des Sports.