Après la victoire de l’USC face à Mulhouse (26-24), retrouvez les réactions à chaud des entraîneurs des deux équipes.
Brahim IGHIRRI, entraîneur de Mulhouse HBSA :
Cela a été un match difficile. Il y a eu deux phases. Une première mi-temps où j’estimais que nous étions à l’aise. Une deuxième un peu moins mais bon, cela était dû que les miens ont voulu jouer individuellement. A partir de là, il y a eu des tirs ratés, notamment en contre-attaques où nous déclenchions n’importe comment. Nous n’avons pas joué collectivement et à partir de là, nous ne pouvons pas être bons. Ils ont eu un peu plus de bonheur en deuxième mi-temps. Notre gardien a retardé l’échéance. Malgré tout ce que l’on a loupé que ce soit en contre-attaque à plusieurs reprises, et pour différents joueurs, nous arrivons à mourir à deux buts. Je pense que le nul aurait été équitable parce que l’on n’a pas été dominés et eux non plus. Il y a eu des périodes différentes pour les deux équipes.
Ce que j’ai dit à mes joueurs ? Que le prochain match, il va falloir le gagner parce que l’on joue à domicile. J’estime qu’aujourd’hui, nous avons joué en étant très mauvais, que nous n’avons pas joué collectivement et malgré tout, nous arrivons à 26-24. Donc je pense que l’on peut faire mieux.
Dragan ZOVKO, entraîneur de l’US Créteil HB :
Ce soir, l’essentiel est que nous prenions trois points. Le match a été conforme à nos attentes parce que nous nous y attendions à ce genre de match. Nous étions énervés, stressés puisque nous ne pouvons pas nous en cacher, ce match était un tournant dans la saison. Il ne fallait pas le louper. J’avais prévenu qu’il va falloir de la patience et notre ennemi numéro un est l’impatience. Donc il faut que l’on trouve de la patience pour plier les matches, pour aller jusqu’au bout puisqu’on voit l’issue, la fin du tunnel, la lumière. Mais on pense que « ça y’est ». Non. Tant qu’on ne sortira pas, on sera toujours dans le tunnel.
Ce match montre que l’équilibre que je prône souvent, est bien fragile dans cette équipe. Et en D2 surtout. Il suffit de peu de choses pour que ça aille vers le bas ou le haut. A un moment dans le match, nous avons vu un Créteil plus conquérant qui a enflammé le match. Mais nous avons ensuite connu quelques difficultés. Cela fait partie du travail et des domaines dans lesquels nous devons progresser. Nous devons plus nous comporter en patron, penser en amont ce que l’on va faire plus tard pour justement préparer le terrain. Gagner si possible avec plus de différence de buts pour influencer le prochain adversaire. Cela fait partie d’une stratégie d’une équipe.
Maintenant, ce que je retiens c’est la treizième victoire sur seize journées. Voilà, je pense que c’est pas mal. Après, c’est vrai que nous voulions finir le match avant parce que nous voulions créer cette distance avec Mulhouse. Il y a aussi l’histoire de Victor dans tout ça, que nous ne pouvons pas oublier. Au match aller, nous avons gagner à Mulhouse avec Victor. Au match retour, nous ne l’avons pas et nous gagnons aussi.
Pour les deux buts d’écart, j’aurais aimé que l’on finisse à quatre buts et que nous ne prenions pas ces deux buts en fin de match. Cela me fait plus mal parce que c’est la preuve que nous avons arrêté de jouer. Nous avons regardé le score et nous nous sommes relâchés. En supériorité numérique, nous n’avons pas le droit. C’est mon discours auprès des joueurs, de rester dignes et de respecter l’adversaire. Cela aurait été mieux de gagner de cinq buts, quoique… on retiendra plus la victoire contre Mulhouse plutôt que le score.