USCHB.fr vous propose cette semaine de partir à la découverte de la voix du Palais des Sports, celui que l’on surnomme Marius. Retour sur son rôle de speaker.
En quoi consiste la fonction du speaker?
Avant chaque match, il y a un protocole LNH. J’annonce les compositions des équipes, les noms des arbitres et du responsable de la FFHB. Pendant le match, j’annonce les buts et le score. C’est en quelque sorte de l’administratif.
Quelles sont les contraintes d’être un speaker LNH?
Les contraintes? Oui, il faut respecter l’adversaire même si ce n’est pas dans mon habitude de ne pas respecter l’adversaire. Je n’ai pas non plus le droit d’encourager. Il y a une autre personne dans le Palais des Sports qui est habilitée à le faire. Entre nous deux, nous parvenons à encourager les Ciels et Blancs.
C’est frustrant de ne pas pouvoir le faire?
Absolument, c’est très frustrant mais comme je le dis, nous arrivons à nous arranger avec l’autre speaker alors ça passe. Le responsable de la Fédération Française de Handball ne l’entend pas trop (rires).
T’est-il déjà arrivé de dire des choses au micro sans savoir qu’il était allumé?
Non, cela ne m’est jamais arrivé. Par contre, depuis des années que je suis speaker – huit ans je crois -, j’en ai dit des bêtises.
Tu as été speaker au Foot également…
Oui, j’ai été le speaker de l’équipe de Foot de l’US Créteil au stade Dominique Duvauchelle lorsqu’ils étaient en Ligue 2. J’arrivais à jongler entre les matches de Hand et les matches de Foot à Créteil.
Quel sport préfères-tu en tant que speaker?
Le Hand parce que c’est un sport que j’ai pratiqué étant jeune, je m’intéressais plus au Hand. Par contre, au Foot, les contraintes sont très strictes. Nous n’avons pas le droit de faire “blablabla” ou quoique ce soit. Il faut juste suivre le protocole. Il y a beaucoup de choses à faire mais il n’y a pas ce côté “soi-même” c’est à dire que nous ne pouvons pas faire passer nos émotions si ce n’est quand il y a les buts. Mais c’est dommage parce que nous n’avons pas le droit de faire partager ce qu’on ressent avec les supporters et les spectateurs.
En parlant de supporters, est-ce motivant de sentir cette masse de personnes bruyantes derrière toi?
Oui, d’autant plus à Créteil. Le problème est qu’à Créteil, nous avons un public de spectateurs plutôt passifs. C’est un peu dommage. Ce n’est pas qu’ils n’aiment pas le Handball. Non, ils l’aiment, ils sont là mais de là à les faire bouger, crier, c’est autre chose. Heureusement qu’il y a le club de supporters Les Hotdogs.