Ancien joueur emblématique de l’US Créteil, Benoît Henry désormais nancéen retrouvera le Palais des Sports pour la première fois depuis son départ.
Benoit, comment se passe ta saison?
Personnellement, pas à hauteur de ce que j’espère. C’est vrai que nous avons un groupe remanié. Nous n’avons pas encore assez d’automatismes tous ensemble. Et pour ne pas avoir quasiment joué l’année dernière, je découvre ce championnat, ce niveau. Il me faut du temps pour m’adapter à ça, au rythme, à d’autres exigences. Je travaille avec le groupe et tout doucement, cela va rentrer dans l’ordre et je vais trouver mes repères. Mes coéquipiers commencent à comprendre mes attentes et réciproquement. Les choses se mettent en place.
Ton équipe connait un début de saison en dents de scie avec de bons résultats et d’autres moins bons…
Exactement. En fait, nous avons énormément de mal à voyager pour l’instant. C’est souvent aussi les caractéristiques d’un groupe jeune. Les exigences, la rigueur et la discipline qui doivent être mises en place à l’extérieur… et bien nous avons un peu de mal à le faire pour l’instant. Nous prenons des claques à l’extérieur. Mais ce qui est encourageant c’est que nous avons du caractère et à domicile, cela se passe très bien. Nous proposons de très bonnes choses. Donc il y a juste une prise de conscience sur ce qu’il y a à faire et les efforts supplémentaires à faire pour réussir à l’extérieur. Et cela viendra. Mais je pense que c’est un groupe jeune donc nous payons pour apprendre en espérant que nous tirerons rapidement les leçons de tout ça.
Que craint Nancy de l’équipe de Créteil?
Tout. Il y a tout à craindre. C’est une équipe qui est extrêmement complète avec énormément d’expérience. Elle vient du niveau au dessus, avec l’expérience des matches de haut niveau. Ce sont des qualités à chaque poste, beaucoup de densité physique avec de la taille et du poids. Non, c’est une équipe complète qui pourrait très bien s’exprimer en LNH. On sait que ce sera un match compliqué dans l’intensité physique, dans un très bon état d’esprit. Nous viendrons nous battre avec nos armes. En règle générale, nous ne lâchons pas trop les matches.
Que ressens-tu à l’idée de fouler à nouveau le parquet de Robert Oubron dimanche?
(Soupir). Plein d’émotions. Parce que c’est le club de mon coeur, parce que c’est ma carrière. Même si j’ai eu Chambéry et que j’ai débuté à Nancy, le gros de ma carrière est à Créteil. Toutes les émotions que ce soit en Coupe d’Europe, en Championnat ou en Coupe viennent de Créteil. Humainement, ce que j’ai pu découvrir aux côtés des Lemonne, Holder, Boutrais, Quintallet,… c’est ce qui m’a construit en tant qu’homme. J’ai eu mes enfants à Créteil. Une grosse partie de ma vie est là-bas.J’ai du mal à exprimer ce que je ressens. Retrouver les supporters et cette salle, c’est un plaisir immense. Il va falloir que je fasse attention à ne pas me tromper de vestiaire, ni de maillot (rires).
Mais les Hotdogs, vraiment.. cela me touche à l’idée de les revoir, d’entendre leurs chants. Lorsque je suis parti, cela s’est fait pour diverses raisons, pas de gaieté de coeur mais retrouver le Palais des Sports et les supporters, c’est un véritable plaisir.