Olivier Valet, 27 ans, prépare le concours de Professeur des Écoles mais est aussi entraîneur du Mini-Hand. Depuis sept ans, il prend plaisir à apprendre les bases du Handball aux jeunes cristoliens.
Le Mini-Hand, initiation au handball pour les « tout petits », concerne quelle tranche d’âge ?
Alors, ça va de 5 ans jusqu’à moins de 10 ans. Le groupe est mixte mais il y a de moins en moins de filles. Cette année, nous en avons une.
Les enfants étant en pleine croissance, sur quoi basez-vous vos entraînements ?
C’est vraiment du basique avec la découverte du Handball, des règles. Nous travaillons également sur la coordination parce que beaucoup d’enfants ne sont pas encore coordonnés, qui ont encore du mal avec leur droite et leur gauche. Nous trouvons également ensemble le bon bras de l’enfant qui ne sait pas avec quelle balle il doit tirer. Certains écrivent de la main gauche et joue au foot du pied droit. Donc au Handball, ils ne savent pas trop.
Nous travaillons sur les tirs et les passes, nous préparons donc les bases.
Pourquoi viennent-ils au Mini-Hand ?
Beaucoup d’enfants veulent faire comme leur grand frère qui est déjà dans le club. Après, il ya aussi les parents qui encouragent leurs enfants à faire du sport, voir si le Handball est un sport qui leur va. D’autres viennent des Petits Béliers.
« Certains imitent les grands avec des roucoulettes et des kung-fu »
C’est quoi, les Petits Béliers…?
C’est la section multisports de l’US Créteil Général. Ce sont des enfants qui ont minimum trois-quatre ans. Je crois que c’est le samedi après-midi où ils touchent à plusieurs sports. Ils ont ensuite possibilité de s’inscrire à cinq ans dans le sport qu’ils préfèrent comme le foot, le hand ou encore le rugby.
Sent-on déjà à cet âge ceux qui peuvent être des « graines de champion » ?
Il y en a quelques uns qui sont au-dessus du lot de par leur motricité mais aussi de par le fait qu’ils sont des enfants de sportifs et qu’ils sont déjà baignés dedans.
Comme je le disais, pendant que certains cherchent à faire la différence entre leur droite et leur gauche, d’autres s’amusent à imiter les grands avec des roucoulettes et des kung-fu alors qu’ils sont 7-8 ans. Le niveau est très large avec des gamins très doués et d’autres qui ont plus de mal.
Et s’ils sont trop précoces?
Lorsque l’on détecte des enfants trop précoces, nous les faisons s’entraîner avec les –12. J’ai un exemple d’un enfant qui est au-dessus du lot et qui ne peut pas jouer en –12 pour des raisons de règlement, parce qu’il est trop jeune. Donc il s’entraîne avec les –12 justement parce qu’il s’ennuyait un peu trop au Mini-Hand. Le gamin n’est pas là pour s’ennuyer donc il fait les entraînements avec eux et les tournois avec nous. Mais il ne faut pas aller trop vite à cet âge-là. Lui qui a 7 ans, il peut tomber contre un de 12 ans et le rapport physique n’est plus le même. Donc nous faisons attention.
Les enfants vous parlent-ils de la D1 et des joueurs professionnels ?
(rires) Ils nous parlent plus de l’Equipe de France que de la D1 avec comme idole, Abalo, Karabatic, Omeyer… C’est aussi une question d’actualité. Mais il y en a quelques uns qui connaissent Guéric Kervadec par exemple.
Travaillez avec des petits doit être amusant… ?
Oui, c’est ça qui me plait. Cela fait sept ans que je m’occupe du Mini-Hand. A cet âge, ce sont des gamins qui ont vraiment envie d’apprendre, de progresser et qui sont très à l’écoute. D’un point de vue d’entraîneur, c’est très agréable. Et de les voir s’éclater sur le terrain, cela donne beaucoup de satisfaction. Ils sont insouciants, ils veulent gagner, ils pleurent souvent quand ils perdent. Après, c’est à nous de leur expliquer que dans le Handball, parfois on gagne et parfois on perd. Nous contribuons au début de l’apprentissage du Handball, de leur vie de handballeur.
J’ai quelques joueurs qui ont commencé chez moi et qui sont maintenant en –16, sélectionnés en Ligue. Cela fait plaisir de les voir évoluer au niveau Élite du club. C’est gratifiant de savoir que nous avons participé à leur évolution.