Avant le match important face à Cesson-Rennes, le portier formé au club Dylan Soyez nous explique la situation actuelle dans l’équipe, sa confiance en ce groupe et ses pensées aux supporters et aux licenciés.
Comment ça va ?
D.S. : Ça va bien. Entre les reports de match et les huis-clos, c’est une saison bizarre. Du jour au lendemain on peut voir notre prochain match reporté. On prend les matchs un par un. Pour le huis-clos, nous nous sommes fait un peu surprendre par la non-ambiance et on a été cueillis à froid par Istres. On a eu un peu de mal à l’appréhender mais depuis, ça va.
Sur le plan comptable en ce moment, ce n’est pas évident. Est-ce que cela attaque le morale des troupes ?
D.S. : Non, je ne pense pas. Nous voulons vite passer à autre chose mais nous avons la chance de jouer tous les trois-quatre jours. C’est sûr que depuis quatre matchs, nous n’avons pas engrangé de points donc on va essayer d’en reprendre le plus rapidement possible.
Cesson-Rennes, un concurrent direct au maintien. L’envie dans ces matchs-là est presque évidente…
D.S. : Oui. Nous étions dans la même situation face à Istres mais nous avons perdu donc le match contre Cesson, on s’y est préparé. Ce ne sera pas facile, ce sera chez eux. Ils enchaînent les belles performances malgré le match à Nantes. C’est une équipe qui a de belles qualités et on aura besoin de s’investir à 100 % pour espérer ramener quelque chose de là-bas.
Ils ont un ailier droit qui peut être un peu embêtant pour toi…
D.S. : (sourire) Oui ils ont Youenn Cardinal, formé ici à Créteil, avec qui j’étais en collocation. C’est plutôt sympa de revoir les potes. Une amitié s’est créé entre nous mais sur le terrain, on mettra ça de côté. Il a déjà annoncé la couleur sur les réseaux sociaux. Il manquera juste Thibaut Minel qui ne pourra pas passer les portes, pour former le trio.
Pas épargnés par les blessures ces derniers temps, cela a-t-il un impact sur la qualité des entraînements ?
D.S. : Oui, nous avons connu une grosse pénurie de joueurs. On espère que l’infirmerie va se désemplir d’ici à la fin de l’année civile. On est meilleurs quand on est au complet.
Il nous manque également les supporters. On s’est fait surprendre par le huis-clos. Ils nous apportent quelque chose. Sonoriquement mais visuellement aussi, ils nous manquent. Cela nous aide à savoir qu’à ce moment-là, on joue pour quelqu’un, pour quelque chose.
Cela nous motive tous les jours de se dire que nous avons la chance de vivre du handball. La plupart des handballeurs en France le pratique en loisirs, en tout cas pas en professionnel. On a également une grosse pensée pour tous les licenciés du club et des autres clubs en général qui paient le prix de cette épidémie. On pense beaucoup à eux, on sait qu’ils sont derrière nous et on a vraiment hâte de les avoir avec nous et pas derrière l’écran. Et que les clubs puissent revivre avec tous leurs amoureux du handball.