Entraîneur des -12 (3), Philippe Bozon nous explique son début de saison et l’engouement important au niveau des inscriptions.
Philippe, comment se déroule ce début de saison ?
Compte tenu des premières impressions qu’on a, le travail va s’orienter vers le technique parce qu’ils en ont besoin. Et puis nous travaillerons un petit peu le tactique et le stratégique. Mais pour les prochains mois, ce seront des entraînements basés sur les techniques individuelles.
Tu as déjà dirigé des entraînements ?
Cette année, nous avons déjà entraîné deux semaines pleines, en centre ouvert c’est-à-dire avec tout le collectif -12 (1, 2, 3 et 4). La nouveauté cette année est que nous avons une quatrième équipe pour la première fois depuis au moins deux ans. Cet entraînement commun nous a permis d’évaluer, d’établir des niveaux de jeu et de classer les joueurs par équipe.
La répartition est donc déjà faite…
La répartition est faite. Elle est susceptible d’évoluer puisqu’à cet âge-là, les apprentissages sont parfois très rapides. Et puis, par conviction personnelle et des quatre entraîneurs, on a décidé depuis trois ans, de mettre en place des passerelles. Elles sont acquises entre les collectifs de telle manière qu’un joueur qui progresse en cours d’année peut évoluer dans l’équipe d’un niveau supérieur.
Les portes sont donc ouvertes dans les deux sens. Des fois, ce n’est que le nombre d’enfants présents les weekends, qui induit des passerelles.
Comment sens-tu les motivations de ces jeunes joueurs ?
En -12, la motivation, on n’en parle même pas. Ce sont des petits qui sont à bloc tout le temps.
Ils ont soif de ballons… ?
Oui, ils ont soif de ballons, soif de courir, parfois soif de manque d’attention et de concentration. A nous de les recentrer.
La problématique de motivation dans ces catégories-là n’existe pas. Les enfants sont automatiquement motivés par le jeu. Il faut bien respecter ça c’est-à-dire aborder l’activité de manière sérieuse au sens des fondamentaux du handball, tout en laissant les gamins développer leur ludisme.
Du coup, quelles seraient les problématiques ? Réussir à les canaliser ?
La problématique est relativement simple : les faire rentrer dans des apprentissages qui sont intéressants, importants et susceptibles de faire évoluer les gamins dans leur carrière handball, si on peut déjà parler de carrière. Canaliser les enfants, globalement c’est un âge où paradoxalement l’aura des entraîneurs suffit à canaliser. Il suffit d’élever un petit peu la voix (et vraiment un petit peu) pour que le groupe se recentre. Après, toute la difficulté en -12 provient des vitesses d’apprentissage. Il y a des enfants qui ont déjà une maturité acquise plus importante qui fait qu’ils progressent plus vite. L’analyse prouve que les collectifs sont parfois hétérogènes. Et cette hétérogénéité nous amène des matches avec des hauts et des bas qui ne sont pas liés comme on peut le voir au haut niveau à des détails mais là vraiment, à des phénomènes de psychologie et de physiologique du gamin. Cette gestion de l’hétérogénéité, et dans les matches et dans l’apprentissage, est donc importante.
La problématique n’est donc pas de travailler sur la sélection mais sur l’intégration c’est à dire que tous les gamins puissent jouer le plus possible aux entraînements et deux matches.
En parallèle, tu as une autre activité liée au handball…
Oui, j’encadre avec d’autres collègues d’établissement de Créteil Patrick Dentz et Sandro Modena avec l’OMS un horaire aménagé handball au sein des collèges. Cela a pour vocation d’établir des passerelles formelles entre le club et les établissements scolaires. Je trouve ce travail fondamental au niveau de la Ville. Cette année, il y a une passerelle énorme qui s’est ouverte entre un des collèges de Créteil et le club avec un afflux massif en -14. C’est issu de ce travail qui existe depuis longtemps à Créteil. Il pourrait encore s’améliorer si on établissait des passerelles avec les écoles élémentaires. Là, on recruterait des enfants encore plus jeunes.
Cela fonctionne bien alors. Tu as recruté pas mal de jeunes… ?
Sur le début d’année, il y a entre 15 et 20 jeunes qui se sont présentés. Tout cela grâce au travail déjà fait l’année dernière grâce aux présences à l’association sportive des collèges. Cela fait que les gamins début septembre se sont inscrits.
Fais-tu la promotion de la Division 1 ?
La promo existe de facto puisque je suis identifié « US Créteil Handball » au sein de l’établissement scolaire. Le club nous permet aussi d’offrir des places aux collégiens. Petit détail, j’aime aussi porter le maillot du club en cours. C’Je peux me le permettre en tant que prof de gym.