La forme du moment, l’importance du Derby dans les objectifs du club, on s’est posés avec le Capitaine des Béliers Valentin Aman pour faire un point à date.
La victoire contre Aix est venue valider la belle forme de l’équipe, comment sens-tu le groupe ?
L’équipe est relancée, clairement. Alors c’est sûr que le match de Limoges, ça a été un match de reprise, mais sur ce qu’on fait aux entraînements, sur ce qu’on a fait contre Aix, tout le monde est satisfait dans l’ensemble. On retrouve nos automatismes de novembre-décembre.
Après on sait que le match d’Ivry va être comme d’habitude, un match pour le maintien. Il faut justement qu’on se serve de ce qu’on a fait contre Aix pour le mettre en place contre Ivry et ne pas reproduire nos erreurs de la deuxième période.
Est-ce que tu sens que l’équipe appréhende différemment ce match dans un contexte particulier d’un Gymnase Delaune indisponible et d’une délocalisation à Saint Maur ?
Au mois de janvier, nous nous y sommes entraînés une fois. Nous avons pu voir comment était la salle mais le fait de jouer dans une salle « inhabituelle », c’est une problématique pour les deux clubs. On se met à la place d’Ivry, ce n’est vraiment pas de chance et pas évident surtout de ne pas avoir Delaune. En tout cas, nous, nous nous apprêtons à disputer un match à l’extérieur. C’est tout. Et il faut surtout qu’on soit tous unis, solidaires pour ce match-là, parce que ça va être déterminant pour la suite du championnat. Ça peut être un tournant pour nous dans ce championnat.
Est-ce que vous regardez le classement ? Est-ce que vous parlez entre vous d’éventuelles places à gagner ?
Pour être très honnête, ce n’est pas quelque chose dont on parle forcément parce que la priorité du club c’est le maintien. C’est ce qui a toujours été annoncé. Donc c’est le maintien en priorité et après, si on peut gratter les points, on les grattera mais pour le moment, l’objectif est d’être maintenu le plus tôt possible et ensuite à ce moment là, on regardera notre place au classement.

Paradoxalement, tu es moins en vue offensivement parce que tu es clairement ciblé mais tu démontres une très belle activité défensive. La défense, c’est la clé ?
S’il n’y a pas de solution en attaque, il faut que les solutions viennent de la défense. Vu que notre sport, c’est un sport attaque-défense, il faut être amené à jouer en attaque et en défense. Sur le match de Limoges, forcément, j’étais bien ciblé. Et puis Nantes, on avait pas mal de joueurs blessés, donc forcément c’était compliqué. En tout cas, je prends du plaisir, je prends de la gouache pour être performant sur la partie défensive. Mais quand les deux marchent c’est mieux.
Du coup, tu t’adaptes ? Tu changes des choses ?
Oui, quand il y a des moments où ça ne marche pas forcément, il faut essayer de trouver d’autres solutions pour l’équipe. Après, si les défenseurs sont sur moi, c’est que ça fait des espaces pour les arrières. Créteil tourne à près de 30 buts de moyenne minimum. Si je suis quadrillé, ça veut dire que les défenseurs restent à 6 mètres, donc ça peut donner des solutions aux arrières. Après, il faut que les arrières aussi tirent de loin et mettent les buts. Ce sont des billes en plus, qu’on n’avait pas forcément à un moment donné quand les défenses montaient et qu’il y avait la solution au poste de pivot. Il faut que ça permette aux arrières, Belco en priorité, de les mettre sur orbite.
D’ailleurs, en tant que capitaine, quel regard portes-tu sur la progression de tes coéquipiers tels que Lynge ou Belco ?
Je pense qu’ils ont trouvé leur place dans le groupe. Ils sont sur un moment où ils savent qu’ils apportent à l’équipe, donc forcément ils surfent là-dessus. Et c’est important pour eux personnellement et collectivement. Il faut que cela leur serve, se dire que tout le monde est là et apporte sa pierre à l’édifice, à l’équipe, quand le coach les appelle. Je pense que Belco a encore une marge de progression et il faut encore qu’il apprenne à vraiment gérer ses émotions sur certains moments mais c’est tout à fait normal. Lynge est très complémentaire avec Todor. On dirait un chat qu’on électrocute (rires). Non mais ils sont complémentaires et c’est bien.
Ivry sera une équipe différente qu’au match aller. Est-ce qu’on peut se servir du match aller ?
Oui, on est obligés de regarder ce qu’on a bien fait et mal fait sur le match aller. Chacun de son côté, regarde le match ou l’analyste vidéo du club nous montre. Mais je pense que c’est important que chacun regarde le match d’Ivry, de voir leurs enclenchements, leurs petites habitudes qu’ils avaient, même s’il n’y avait pas Zaepfel par exemple. Mais c’est important de voir ce qui avait fonctionné et ce qui était un peu moins bien.
Ce n’était pas le match le plus maîtrisé ni le plus beau mais c’était un match où il fallait gagner, et on l’a fait (+4). Défensivement, je trouve qu’on avait été solides et offensivement, on avait trouvé pas mal de solutions aussi. Ça va être un match où il va falloir faire autre chose qu’un match de handball. C’est un match pour le maintien, c’est un derby. Il faut que tout le monde se dise que si on ne gagne pas, c’est pas grave, mais par contre, il faudra en faire plus après.