Pour son premier match à domicile de la saison, l’équipe réserve de l’US Créteil Handball reçoit au Palais des Sports l’équipe de Rouen Métropole. L’occasion de faire un point sur le début de championnat avec l’entraîneur Pierre Montorier :
Pierre, comment se sont déroulés tes premiers pas en tant qu’entraîneur de l’équipe réserve ?
Pierre Montorier : Nous avons attaqué la préparation le 1er août. C’était un peu compliqué car certains joueurs de mon groupe étaient en sélection, d’autres ont repris avec l’effectif de l’équipe première donc nous étions peu nombreux à l’entraînement pour commencer. Au final, on peut dire que nous avons vraiment repris la semaine de la rentrée scolaire.
Comment gères-tu un groupe composé à la fois de moins de 18 ans, de joueurs du centre de formation et de joueurs plus expérimentés ?
P.M : De suite, les choses ont été claires avec les anciens dans le groupe. Je compte m’appuyer sur eux pour encadrer les plus jeunes. Ils connaissent leur rôle dans cette équipe. Les choses se passent naturellement avec les jeunes. Je les connaissais tous avant de prendre la tête de cette équipe (ndlr : Pierre a entraîné auparavant les – 15 ans de l’US Créteil)
Quels sont les objectifs fixés pour cette saison après la promotion en Nationale 1 ?
P.M : Deux objectifs sont fixés pour cette saison. Premièrement, je souhaite qu’un maximum de joueurs du centre de formation aille jouer avec la D1 tout au long de la saison. Deuxièmement il est important de se maintenir en N1 afin que les joueurs qui arriveront au centre de formation dans le futur puissent évoluer à ce niveau. Nous sommes conscients de notre niveau de jeu et ce serait utopique de dire que l’on terminera dans les premiers.
Y a-t-il un gros écart de niveau entre la Nationale 1 et la Nationale 2 ?
P.M : Il y a une réelle différence de niveau entre les deux divisions. Beaucoup de clubs de N1 comptent aujourd’hui dans leur effectif des joueurs professionnels, des anciens joueurs de D1 en fin de carrière. Nos jeunes qui sont en centre de formation s’entraînent tous les jours mais ce n’est pas forcément le cas de tout mon groupe. Mais jouer en N1 permet de montrer aux jeunes qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour franchir un palier et atteindre le haut niveau. En préparation, nous avons affronté Vernouillet (qui évolue en N1 également mais dans une autre poule) dans un match très dur physiquement. Les joueurs ont vite compris qu’il va falloir progresser dans ce domaine là.
Pour sa première rencontre, l’équipe s’est lourdement inclinée en déplacement à Amiens (défaite 24-33). Quel regard portes-tu sur cette rencontre ?
P.M : Je pense que les joueurs se sont mis énormément de pression. L’équipe alignée à Amiens était totalement différente de celle qui est montée la saison dernière. Nous n’avions que trois entraînements collectifs dans les jambes avant ce match. Forcément, ça fait mal à l’orgueil de perdre de 9 buts mais il n’y a rien d’alarmant pour autant. Ce que j’ai beaucoup apprécié, c’est la réaction qu’ont eu mes joueurs. Chaque semaine, j’organise avec certains d’entre eux ce que j’appelle le “conseil des sages”, une réunion avec trois d’entre eux pour faire un bilan avant de débuter une nouvelle semaine de travail. Je n’ai pas eu besoin de parler, ils avaient déjà compris et analysé ce qui n’allait pas. Ils ont déjà cherché des solutions entre eux. Je ne pensais pas que les joueurs seraient capables d’avoir une réaction aussi positive, aussi tôt dans la saison.
Pour la deuxième rencontre de championnat, l’USCHB reçoit Rouen. Comment abordes-tu le match de ce soir?
P.M : Même si quelques joueurs sont partis durant l’intersaison, Rouen reste une bonne équipe. Les joueurs m’ont dit qu’ils avaient à coeur de se rattraper après la défaite à Amiens. Il faudra être plus précis sur le fond de jeu en attaque mais aussi être plus combattants dans les duels défensifs.