De retour la semaine dernière face à Nîmes, Mohamed MOKRANI (35 ans) nous parle du déplacement du jour à Saint-Raphaël (10ème journée de Lidl StarLigue) et de son rôle au sein du vestiaire cristolien dans une période compliquée pour l’équipe du Val-De-Marne.
Mohamed, comment s’est déroulé le voyage jusqu’à Saint-Raphaël?
Mohamed Mokrani : Très bien, nous avons eu rendez-vous à 6h45 ce matin, les conditions sont très confortables lorsque l’on fait le trajet en avion puisqu’à 10H30 nous sommes déjà arrivés sur place. On va déjeuner tous ensemble ce midi puis ensuite certains vont faire la sieste, d’autres vont s’occuper pendant l’après-midi. C’est une journée somme toute classique.
C’est un déplacement compliqué pour une équipe qui cherche à se relancer, face à des varois toujours invaincus à domicile? Est ce qu’on peut parler de match « bonus » pour l’US Créteil?
M.M : Le SRVHB est un gros calibre du championnat. Maintenant, on se doit d’aborder ce match avec beaucoup d’ambitions, même si on sait que c’est très compliqué de gagner à Saint-Raphaël. Vu notre situation, on a pas grand chose à perdre si ce n’est que de retrouver des valeurs. On est dans une situation où le moindre point que l’on pourra accrocher sera toujours le bienvenu. Bonus, je ne sais pas trop, je crois surtout qu’au delà des objectifs de performance, sur le plan comptable, il est important de se concentrer un peu plus sur ce qu’on à a faire, sur notre jeu.
Passé par Ivry puis Dunkerque, tu n’as jamais connu pareille situation en D1 (lutte pour le maintien). Comment gères tu la situation de l’équipe depuis le début de saison?
M.M : C’est vrai que c’est une nouvelle expérience pour moi, j’ai déjà connu des débuts de saison difficiles, mais qui se sont relativement bien terminés. C’est la première fois que j’approche avec mon équipe la moitié de la saison en tant que relégable. Mais depuis le début de saison, j’essaye de fonctionner de la même manière. L’objectif et le contexte sont différents, et évidemment on est dans une ambiance de travail où on essaye d’améliorer un certain nombre de choses, de prendre des points rapidement pour éviter qu’un écart se créer avec nos concurrents. Nous sommes concentrés sur un objectif commun. Il faut que tout le monde soit conscient de la situation et essaye d’augmenter son niveau de jeu. Aujourd’hui la situation est difficile mais elle n’est pas catastrophique. L’ambiance est toujours bonne mais on a besoin de sortir très vite de cette mauvaise passe. Je reste persuadé qu’on à l’équipe pour très vite sortir de cette situation et redresser la barre.
Dans une équipe où la moyenne d’âge ne dépasse pas 27 ans, en tant que capitaine et « doyen » comment essayes-tu d’apporter ton expérience au vestiaire?
M.M : J’essaye d’apporter mon expérience, de motiver l’équipe, de dynamiser le groupe, d’insuffler le bon état d’esprit. Mais en même temps il ne faut pas trop en faire, au risque de ne plus être écouté par le groupe. Ayant été blessé pendant deux mois (ndlr : blessure à l’épaule) il faut aussi que je me concentre sur mon jeu, pour être rapidement au service de l’équipe. Il faut arriver à gérer ces deux aspects. Mais tous les joueurs sont responsables et certains ont aussi un vécu similaire au mien. Le tout est d’essayer de repartir ensemble sur une bonne dynamique.
Cela à du être frustrant de constater les résultats difficiles de l’équipe sans pouvoir participer et apporter ce que tu peux sur le terrain?
M.M : C’est vrai que c’est un peu frustrant d’être sur le côté. Paradoxalement, on a l’impression que c’est pas grand chose lorsque l’on est blessé mais entre les soins, qui peuvent durer deux ou trois heures par jours, la phase de réathlétisation où l’on repart du début, c’est une forme de nouvelle préparation qui demande beaucoup de temps. Le plus frustrant, ça reste les jours de matches. Quand l’équipe gagne, je suis très heureux et passe une bonne soirée mais quand on perd, c’est sûr qu’on aimerait être sur le terrain pour aider le groupe.
A l’occasion de la rencontre de ce soir, St Raphaël pourra compter sur un nouveau pivot Artsem KARALEK. Est-ce quelque chose que l’on prend en compte lors de la préparation de la rencontre?
M.M : Je dirais qu’on travaille sur un aspect plus collectif. Lors des séances vidéo, on essaye de repérer les stratégies mises en place par l’adversaire pour tenter de s’y adapter une fois le match débuté. On effectue aussi un travail un peu plus spécifié par poste, pour observer le comportement de certains joueurs. Mais comme je l’ai dis plus tôt, l’important est de rester concentrés sur nous même.