Portier de l’US Créteil Handball depuis l’année dernière, le croate Mate SUNJIC a pris ses marques dans les cages du Palais des Sports. Entretien.
Mate, comment vas-tu ?
Ça va bien en général. Ça va même mieux après toutes ces victoires enchaînées en 2015.
Vous n’en avez pas assez… ?
(rires) Non, pas du tout. On vient de commencer… Et en plus, il fait beau à Créteil donc ça se passe bien.
Cette belle série de victoires est notamment dû à une défense solide retrouvée. Qu’est-ce qui a changé avec les défenseurs ?
De temps en temps, nous jouons dans un autre schéma défensif. Le nouvel entraîneur a apporté ses préférences en défense,… Les petits détails. Peut-être qu’il y a plus d’envie aussi. En général, lorsqu’on joue bien en attaque et que l’on marque, c’est plus facile de bien se placer en défense. En tout cas, nous sommes très performants dans ces deux aspects du jeu. Statistiquement, nous prenons un peu moins de but qu’avant et cela peut être le résultat d’une bonne défense. Mais ça fait plaisir.
Comment se passent tes relations avec Borko RISTOVSKI et Dragan POCUCA ?
Très bien, comme depuis le début. Je m’entends très bien avec Borko. Chaque jour, on s’entraîne beaucoup à côté, dans des séances spécifiques avec Dragan. On travaille bien aussi avec Christophe, il y a beaucoup de tirs et ça nous plait. Pour l’instant, on peut dire que les gardiens sont performants et ont aidé l’équipe à obtenir de bons résultats.
Comment vois-tu ton évolution depuis ton arrivée à Créteil ?
Mon arrivée a été une nouveauté pour moi parce qu’il s’agissait de ma première expérience pour moi. Au début, c’était un peu compliqué mais rapidement, j’ai été bien intégré. Cela a été facilité par plusieurs joueurs. L’année passée a été une année historique pour moi et le club de Créteil.
Cette année, je travaille beaucoup avec Dragan, j’avance sur les petits détails qui font avancer pour corriger les choses qui ne fonctionnent pas bien. Je ne suis pas très jeune mais pour un gardien, si, et je trouve que je progresse.
Tu es un gardien calme, pas forcément spectaculaire…
Oui, je ne bouge pas beaucoup mais j’essaie comme il faut. Des fois, c’est bien de ne pas bouger. Aujourd’hui, vous avez des tireurs qui sont très malins, très évolués dans leur gamme de shoot. Je préfère ce style de gardien, rester bien en haut. C’est le style des “yougos” (rires). Si chacun d’entre nous a ses spécialités, cela donne des joueurs uniques. Nous n’avons qu’à faire ces choses le mieux possible. Ce style vient de nos pays, je pense. Dragan l’avait lorsqu’il jouait, c’est pour cela que notre travail fonctionne. Quand j’étais plus jeune, je regardais beaucoup le jeu de Venio LOSERT qui a un style similaire, peut-être pas toujours spectaculaire comme tu as dit mais efficace. J’aime bien de temps en temps être spectaculaire mais ce que je recherche, c’est l’efficacité, d’arrêter le plus de tirs possible.
Tu as connu la PROD2 et la D1M, quelles sont les différences entre ces deux championnats pour toi ?
Il y a des différences de niveau bien évidemment. En D1, il y a davantage de joueurs de qualité. Les tirs sont plus puissants mais ce n’est pas ce qui donne des buts. Les tireurs sont peut-être plus malins. Même si je trouve que la PROD2 a beaucoup de joueurs talentueux.
Tu l’as évoqué plus tôt, il s’agit de ta première expérience à l’étranger. Auparavant, tu évoluais en Croatie…
J’ai commencé le handball à 7 ans. Dès le premier entraînement, j’ai été gardien. C’est ce que j’aime, qui me fait plaisir. J’adore être dans ma zone, dans mes cages. J’ai commencé à joué à jouer dans ma ville, Metković. À l’époque, c’était une belle équipe qui jouait régulièrement la Ligue des Champions, compétition que j’ai disputée à 16 ans pendant deux ans. Ce fut une formidable expérience. Par la suite, je me suis engagé avec RK Medveščak Zagreb, un club très ambitieux. En parallèle, j’ai fait mes études de mathématiques pendant cinq ans à Zagreb. Je suis ingénieur en mathématiques. Et je suis parti au RK Nexe Našice qui est toujours un bon club. Nous avons été cinq fois vice-champions de Croatie et avons joué les Coupes d’Europe. Là-bas, j’ai vécu une très belle expérience et j’y ai gardé beaucoup d’amis parmi les joueurs, entraîneurs, supporters,… Ils se sont qualifiés pour les phases de groupe de la Coupe EHF et je leur souhaite le meilleur.
Mercredi, vous recevez le Pays d’Aix. Un match important au classement et une revanche sur le match aller ?
Une revanche, oui. Il y a toujours deux matches face à une équipe. C’était le deuxième match du championnat et nous étions au contact pendant une grande partie de la rencontre. Mais nous nous sommes inclinés alors que nous voulions vraiment la victoire. Ils étaient plus concentrés que nous. Ce deuxième match sera complètement différent. Nous avons changé, Aix aussi. Nous sommes plus sereins par rapport au maintien, dans le ventre mou du classement. C’est un match qui bouclera une partie du championnat parce qu’à la suite de celui-ci, nous aurons une pause de la D1M. Avec une victoire, nous pourrions être 7ème ou 8ème. C’est une belle occasion de finir cette partie de championnat avant une petite trêve (NDLR: le match suivant de championnat ne se disputera que le mercredi 1er avril à Chambéry).
Nous aurons besoin de notre public fidèle pour quasiment assurer le maintien et essayer de viser plus haut.