Mécontent de sa performance face à Saint-Raphaël, Olivier Nyokas reste tout de même concentré sur la fin de saison et notamment sur le match contre Nantes vendredi.
Olivier, cela doit être difficile de jouer pour Créteil en ce moment…
Jouer pour Créteil? Pas du tout. Mais après, c’est sûr que les résultats de cette saison, la situation dans laquelle nous sommes fait que c’est un contexte difficile pour jouer au Handball. Quand on voit le match contre Saint-Raphaël, nous nous sommes mis dedans tout seul. Sans enlever le mérite à l’équipe de Saint-Raphaël qui a fait son déplacement et est venu gagner chez nous. Mais nous aurions pu le gagner ce match. Nous avons perdu trop de balles alors que justement, nous en avions gagné plein. Je n’ai jamais vu ça. Nous avons perdu en sérénité. En attaque placée, ils n’ont pas mis autant de buts que ça. Je pense que nous leur avons donné le match.
Personnellement, j’ai fait mon pire match de la saison 2009/2010. J’en suis conscient. Pourtant, j’avais fait une bonne semaine d’entraînement. Tout comme avant le dernier match à Dijon, je m’étais bien entraîné et j’avais finalement fait un bon match. Mais là, j’ai été mauvais.
Depuis l’arrivée de Dragan Zovko, tu rejoues à l’aile. Cela te va ?
Je vais te répondre très franchement. Je ne suis pas démago quand je dis ça mais j’aime beaucoup Dragan Zovko. J’ai un très bon contact avec lui, je parle beaucoup avec lui. Je pense avoir trouvé un mentor. Il est une personne très intelligente, qui connait très bien le Handball. J’ai vraiment confiance en lui. Alors s’il me met à l’aile parce qu’il trouve que c’est là qu’il faut que je joue, et bien j’y vais sans rechigner.
Je suis venu à Créteil pour progresser et j’ai l’impression qu’avec lui, je vais progresser. Le mieux serait en Division 1 et nous allons tout faire pour que ce soit le cas.
C’est une personne très pragmatique parce qu’il dit les choses, franchement. J’aime assez ce côté franc. Il ne va pas y aller par quatre chemins pour te dire quelque chose.
Nantes se profile à l’horizon, un match à l’extérieur alors que vous n’avez pris aucun point à l’extérieur cette saison…
Oui, cela veut tout dire. Mais je vais jouer avec les crocs. Il faudra se mettre minable et se jeter sur tous les ballons jusqu’à la dernière minute. Après, Nantes a fait une très bonne première partie de saison mais depuis la reprise, ils reviennent un peu à leur niveau. Alors je n’aurais pas la prétention de dire qu’ils sont à notre portée mais en tout cas, nous avons les moyens pour ramener les deux points.
Paris remonte en Division 1. Ton club formateur et ton frère remontent en D1. Tu dois être content…
Oh oui, cela me rend très heureux. C’est vraiment une belle aventure parce qu’ils ne le doivent qu’à eux-mêmes. Et malgré les blessures durant la saison, ils ont réussi le pari de remonter directement.
Après, c’est sûr que je suis content surtout parce qu’il y a mon frère là-bas. S’il était monté en D1 avec n’importe quelle autre équipe, j’aurais été aussi content.
J’étais au match face à Pontault-Combault. Je suis content pour Nicolas Claire et Kévin Nyokas parce que ce sont des leaders qui ont su tenir cette équipe. Lors de ce match, ils ont été menés de neuf buts mais ils sont quand même revenus. Ils ont su trouver la force pour revenir au score. Cela m’a montré que c’est possible, que rien n’est jamais perdu.
Rejouer avec ton frère, un objectif ?
Quand nous jouions ensemble, nous étions trop émotifs. Quand il ratait un shoot, j’étais malheureux pour lui et cela me sortait de mon match. Je pense que nous ne sommes pas encore assez matures pour rejouer ensemble. Mais j’espère bien rejouer avec lui dans une équipe et pourquoi pas en Equipe de France…