Conscient d’être passé à côté de quelques points à Dunkerque, le capitaine Yannick Limer compte s’appuyer sur le positif de ce match pour sortir le club de cette place.
Yannick, vous revenez de Dunkerque avec une nouvelle défaite mais il y a quand même des choses encourageantes…
Nous avons montré que lorsque nous jouons ensemble, nous n’étions pas aussi ridicules que ça. Je crois que nous allons en sortir. Nous pouvions inquiéter Dunkerque même si c’était une équipe diminuée. Quand on joue collectivement, ensemble… franchement nous pouvons faire quelque chose. Maintenant, j’ai l’impression que nous avons donné le match à Dunkerque parce que nous avions les clés en mains. Mais le match s’est joué sur des détails. J’ai dit aux joueurs que ce sont ces détails qui vont nous faire avancer.
Comment expliques-tu ces passages à vide?
Si j’avais la réponse (sourire). Je ne pense pas que ce soit une question de physique parce que nous avons travaillé pendant tout le mois de janvier pour être prêts à la reprise. Je ne sais pas si c’est mentalement, je ne sais pas ce que pensent les joueurs. Mais je ne les ai pas trouvés fatigués à la fin du match donc je ne pense pas que ce soit un problème physique. Cela se situe peut-être plus au niveau de la concentration ou de la rigueur, je ne sais pas. Si j’avais la réponse, je pense que nous n’en serions pas là.
Tu ne joues qu’en défense, n’as-tu pas envie d’apporter quelque chose en attaque?
A Saint-Cyr, j’ai pas mal joué en attaque. A Dunkerque, je n’ai joué qu’en défense. Julien a peut-être plus d’expérience que moi en attaque puisqu’il a évolué dans plusieurs clubs. Et moi, j’ai peut-être plus d’expérience en défense. Maintenant, je joue où on me dit de jouer, si c’est en attaque, c’est avec plaisir que je le fais. Mais je pense que ce n’est pas le moment de penser à des considérations individuelles, personnelles.
« Ivry? Il faut absolument gagner. D’un point de vue comptable mais aussi mental. »
Le système de défense a changé. Comment te sens-tu à l’intérieur de ce nouveau schéma?
Je m’y sens bien mais je ne vais pas te dire ce que c’est comme système parce que les adversaires peuvent venir sur le site (rires) même s’il existe la vidéo… Je me suis initié au poste de Guéric, celui de numéro 3. Je manquais un peu de repères par rapport à mes collègues au début. C’est une défense que j’ai joué à mes débuts en D1 avec Thierry Anti. Et après, quand tu apprends avec des gars comme Guéric, ça va tout de suite plus vite.
Quinze jours pour préparer le derby face à une équipe d’Ivry qui propose toujours un combat physique…
De toute façon, le derby… le classement n’existe pas. C’est forcément un match physique et engagé, en plus c’est contre Ivry. En tout cas, il faut absolument gagner d’un point de vue comptable mais aussi mental.
Un car de Hotdogs est venu vous soutenir à Dunkerque. Le soutien des supporters est-il important dans ce genre de situation de crise?
C’est un peu pour eux qu’on joue. Si tu ne joues pas devant un public, au bout d’un moment, tu baisses plus facilement les bras. Même si nous sommes des joueurs professionnels, c’est notre boulot, lorsque tu rentres sur le terrain, cela fait une motivation en plus. C’est bien de voir que dans une situation comme ça, nous ne sommes pas seuls. Nous, entre nous, nous nous serrons les coudes mais ça fait du bien de se sentir soutenus.