Avant d’aborder deux matchs à l’extérieur, Rémi Leventoux s’est confié sur la vie qui commence sans Val’ et sur les échéances importantes qui attendent les Béliers.
Rémi, comment vas-tu ? Et comment va l’équipe après la blessure de Valentin ?
Personnellement, ça va à peu près. Je suis encore un peu choqué comme je crois, toute l’équipe encore, de ce qu’il s’est passé vendredi. C’est une grosse perte humaine : amicale d’un point de vue personnel parce que c’est toujours bizarre de faire sortir un pote sur civière ; et après, sportivement, on perd un élément hyper indispensable, la pierre angulaire de l’équipe que ce soit en attaque ou en défense, on perd un joueur primordial à l’équipe, indispensable. Donc voilà, ça laisse plein de questions, plein de doutes, mais on n’a pas le temps pour ça. Il nous faut trouver des solutions dès ce soir à l’entraînement, il faut bosser, ne pas se laisser abattre par ça. Aussi dur que ce soit, il faut aller de l’avant.
Est-ce qu’on peut s’en servir comme d’une force ?
On n’aura pas le choix de toute façon. Quoiqu’il arrive, on a deux choix devant nous : Soit on abandonne, on baisse les bras et on se dit que c’est terminé ; soit on se bagarre et on se dit que justement, ce n’est pas ce que Val aurait fait, ce n’est pas ce qu’il aurait voulu et que du coup, il faut en faire deux fois plus pour combler son absence. Il n’y a pas d’autre option que ces deux-là. Et je crois que comme tout sportif, la première n’existe pas, j’espère, dans la tête de personne dans le vestiaire. De manière générale, dans la tête d’un sportif, l’abandon, ça n’existe pas trop. En tout cas, pas dans ma tête, donc on va se battre et on va essayer d’en faire plus.
Vous entamez une série de deux matchs à l’extérieur. Comment allez-vous les aborder ?
Je crois qu’il nous reste six matchs. Il nous manque au moins quatre points, donc ça veut dire au moins deux victoires. Et deux victoires sur six matchs, il nous faut aller les chercher. On ne peut pas attendre les deux derniers matchs à domicile pour se dire qu’on va performer, qu’on va faire un 2 sur 2. Peut-être que d’ailleurs deux matchs ne suffiront pas. On voit des équipes derrière qui reviennent : Ivry qui n’a toujours pas abdiqué, Cesson-Rennes non plus qui a un regain de forme, Istres qui est parti et qui a décollé un petit peu, Chartres qui a gagné ce week-end. On ne peut donc pas, et on ne veut pas compter sur le résultat des autres. Donc non, on va aborder chaque match, match après match, en essayant de faire les meilleures parties et de faire des résultats à l’extérieur. De toute façon, on sera, je pense, obligés de faire un résultat à l’extérieur, à un moment. Et on va aller à Chambéry avec cette idée-là. Et puis quoi qu’il arrive, on ira à Chartres la semaine d’après avec la même idée. Ensuite on verra à l’arrivée où on en est.

Chambéry, c’est un club emblématique du championnat avec une très belle salle. Au-delà de l’enjeu de cette fin de saison, c’est toujours un match très sympa à jouer. Il peut également avoir du contact, c’est le genre de rencontres que tu aimes…
Oui, ils ont eu un début de saison très compliqué, un peu à l’image de notre période actuelle, avec énormément de blessés au début de saison. Depuis qu’ils ont récupéré leur équipe quasi complète (parce qu’ils ont des absences qui vont durer jusqu’à l’année prochaine) ils sont là où on les attendait. C’est une équipe accrocheuse qui se situe dans le ventre mou mais le haut du ventre mou. Et effectivement c’est une belle équipe avec de beaux joueurs, des joueurs de duel, des joueurs costauds, des tireurs de loin, de bons gardiens, dans une salle qui est devenu emblématique avec un public très chaud, de connaisseurs de handball. Donc c’est un match toujours plaisant à jouer à condition de ne pas être ridicule parce que si on n’y est vraiment pas, ça va être long, une très longue heure. Il va falloir y aller avec de bonnes intentions.