Ce mercredi soir, l’US Créteil Handball se déplace à Nancy pour le compte des 16ème de finale de la Coupe de la Ligue. L’occasion pour l’ailier droit Martin Petiot, néo-cristolien, de revenir en terrain connu.
Martin, pour les personnes qui ne te connaissent pas encore très bien, peux tu nous retracer ton parcours jusqu’à ta signature à Créteil cet été ?
Martin Petiot : Je suis originaire de Saint-Etienne où j’ai passé 17 ans. J’ai débuté le handball en catégories jeunes, là bas. Arrivé en moins de 18 ans, j’ai joué pendant une année à Valence, en Nationale 3 à l’époque. J’ai ensuite intégré le centre de formation de Dijon ou j’ai évolué pendant un an avec l’équipe du centre de formation qui était en Nationale 2, puis trois saisons avec le groupe professionnel en PROD2 (NDLR : Nouvelle Proligue), plus une en D1 (NDLR : Nouvelle LIDL Starligue) lors de la remontée du club.
Je suis parti à Nancy la saison dernière, club où je jouais au poste d’arrière exclusivement (NDLR : Martin a été formé comme ailier à Dijon) puis j’ai signé cet été pour deux saisons à l’US Créteil Handball.
Comment s’est déroulé le premier mois en région parisienne, sous les couleurs de L’US Créteil Handball?
M.P : C’est une vie qui me change, je n’avais jamais joué ni vécu en région parisienne. C’est plus grand, il y a plus de monde. Mais tout se passe très bien avec le groupe, les gars ont l’habitude de voir de nouveaux joueurs arriver donc les choses se font naturellement. Les déplacements, que ce soit lors de notre stage à Vichy en début de préparation ou le déplacement à Rijeka en Croatie pour la Coupe EHF, sont des moments qui permettent de renforcer les liens dans le groupe.
Avec un peu de recul, quel bilan tires-tu de l’expérience cristolienne en Coupe EHF?
M.P : Collectivement, il faut reconnaître que c’est une grosse déception. Rijeka est une belle équipe qui joue bien au handball. Je pense qu’on a été un peu surpris par leur niveau. On fait un bon match retour (victoire 27-24 en Croatie) mais on est très déçus, que ce soit les joueurs, le staff et même les supporters, que l’aventure s’arrête prématurément. On ne va pas refaire le match mais on a été surpris à domicile. On en a payé le prix fort au retour. À la fin du match dans le vestiaire, il y avait vraiment beaucoup de déception.
Et d’un point de vue personnel ?
M.P : C’était une expérience vraiment géniale. C’était la première fois que je jouais un match avec autant d’enjeu à l’étranger. C’est top, ça permet de découvrir une autre culture, même si ça reste du handball. C’est totalement dépaysant. C’est marrant de réaliser que les ingrédients pour jouer au handball sont exactement les mêmes alors que la culture croate est totalement différente.
Mercredi soir, l’USCHB se déplace à Nancy pour le compte des 16ème de finale de la Coupe de la Ligue. C’est un match forcément un peu particulier pour toi ? Es tu content de ce tirage ?
M.P : Je suis vraiment très content d’aller jouer là bas. Ça me fait vraiment plaisir. L’année dernière avec Nancy, on a joué à Dijon mais je n’ai pas pu disputer la rencontre à cause d’une petite blessure. J’étais vraiment dégoûté. Même si je ne suis resté qu’une saison en Lorraine, c’était vraiment une bonne expérience, l’année s’est très bien passée. J’ai hâte de revoir tout le monde. Mais attention, là je suis content, mais au coup d’envoi, ce ne seront plus mes potes (rires). Plus sérieusement, connaissant le club de Nancy, qui est très chaleureux, je sais que je serai sûrement très bien reçu et j’ai hâte d’y être.
Peux-tu nous parler plus en détails de cette équipe nancéienne ?
M.P : La saison dernière, nous avions réalisé un très bon départ en championnat avec huit victoires consécutives. Puis nous avons connu quelques blessures et avons fini par nous écrouler. Cette année il y a encore une belle équipe, avec une grosse défense. Le groupe est jeune mais malgré leur jeune âge, certains joueurs ont beaucoup d’expérience comme le capitaine Yann Ducreux ou encore le gardien Obrad Ivezic qui a évolué en D1 avec les clubs de Tremblay et Sélestat. Il n’y a pas de star dans l’équipe, la force c’est le collectif. Le jeu se fait autour d’enclenchements basés sur le collectif. Il faut se méfier, il ne faudra pas les laisser jouer.
Est-ce important de rebondir après la déception de la double confrontation face à Rijeka ?
M.P : C’est important pour nous les joueurs de gagner, pour la tête, pour la confiance. Ce match n’est pas forcément le plus important dans une saison mais en cas de victoire, ce serait la première de la saison en match officiel et ça nous ferait du bien. Mais après l’expérience en Coupe EHF, le groupe n’est pas du tout au fond du trou. Si on gagne Nancy, on peut lancer notre saison et pourquoi pas surfer sur une bonne dynamique.