Dans un match où ils ont mené pendant 55 minutes, les cristoliens ont remporté la victoire chez le champion en titre Montpellier. Une sacrée performance qui est également bénéfique pour la course au maintien.
Ce vendredi 12 avril 2013 restera gravé dans les mémoires comme le jour où Créteil a fait chuter Montpellier à domicile. Une formidable victoire que l’on ne manquera pas de dédier à Arnaud Tabarand qui se faisait opérer le même jour avec succès. Il y avait également une première dans les rangs cristoliens avec les débuts sous le maillot bleu du gardien international slovène Gorazd Skof.
Il y a eu un effet joueur de champ / gardien de but, nous explique Christophe Esparre entraîneur adjoint de l’USCHB. La performance de Gorazd Skof a donné confiance aux défenseurs et inversement. Il a mis quelques minutes à rentrer dans la partie, au bout de dix minutes. Dès le premier pénalty (NDLR: Il a arrêté un pénalty face à son compatriote Dragan Gajic), ça l’a mis dans le match. Ensuite, les tireurs slovènes ont eu du mal. Ils ont fait un complexe vis à vis de Skof. Ajouté à cela, une défense solide et mobile emmenée par Pierre Montorier et Fabrice Guilbert. Les deux meneurs de défense ont su tenir leurs troupes et d’entrée, monter haut sur les arrières montpelliérains.
On avait bien reconnu quelles étaient leurs forces, notamment sur les tireurs de loin, continue Christophe.On avait bien ciblé Kavticnik et Accambray même si ce sont ces joueurs qui nous ont fait du mal. La méforme de Tej nous a aussi permis de prendre de la profondeur. Le tunisien n’a pas débuté le match et était un peu diminué. Egalement sans Michaël Guigou, Montpellier ne semble pas aussi serein que Créteil, qui déroule en première période (15-21 à la mi-temps).
Ces premières trente minutes sont de loin les meilleures de l’US Créteil Handball de la saison avec une statistique qui parle d’elle-même : 21/23 au shoot. Une efficacité presque insolente pour des cristoliens venus dans l’Hérault avec beaucoup d’envie. Forcément, lorsque l’on bat Montpellier à Montpellier, on peut parler d’une performance référence. Les moyens utilisés ont été intéressants. Le jeu rapide, le jeu très construit avec un fond de jeu varié. Les performances et l’investissement de chacun a été très important.
Au retour des vestiaires, l’entraîneur de Montpellier Patrice Canayer change sa défense, passe en 1-5 et engage même une stricte sur Olivier Nyokas, en feu hier (10 buts). Les montpelliérains rattrappent leur retard au score sans pour autant mener à nouveau. Sur l’ensemble du match, ils n’auront mené que deux fois ( 1-0 à la première minute et 2-1 à la deuxième).
Quelques faits de jeu, des “frictionnages” installent une ambiance pesante. Le public gronde comme s’il sentait que son équipe avait besoin de lui. J’aime avoir ce genre d’ambiance, confie Quentin Minel (5 buts hier). C’est galvanisant. Lorsque l’on gagne dans une atmosphère comme ça, la victoire n’en est que plus belle. Elle a une meilleure saveur. Et ce n’est pas l’égalisation à la 26ème minute qui va faire douter les cristoliens, bien décidés à concrétiser par deux points, la belle performance durant le match. En phase aller, ils étaient passé non loin d’une victoire à Paris, contre Montpellier. Surtout, ils avaient surement en mémoire ce match nul à Aix après avoir mené de +7 à la mi-temps. Cela se joue à pas grand chose à chaque fois, commente Christophe. On a eu la chance que sur ce match là, cela tourne en notre faveur. Mais on a aussi mis les ingrédients pour. On espère que cela va continuer et que ça va donner confiance à tout le monde. Le mot d’ordre est “tout le monde” mais aussi “humilité”. Nous avons aussi besoin de constance. Cette performance nous donne une idée de notre potentiel mais il faut récidiver.
Et la récidive serait la bien venue dimanche prochain avec la réception de Dunkerque, un autre gros client.