Avant le choc face au leader montpelliérain, nous nous sommes posés avec l’arrière gauche champion de France en titre Erwan SIAKAM pour évoquer sa saison, ses envies,…
Erwan, comment vas-tu ?
Ça va. Après un mois de rééducation avec piscine, musculation, séances de kinésithérapie, ça va. J’ai hâte de retrouver les terrains. J’ai repris l’entraînement avec le groupe et de bonnes sensations.
J’espère être de retour contre Montpellier mais avec ce genre d’équipe, on ne peut pas être à 70-80% donc on ne prendra aucun risque inutile.
Comment te sens-tu à Créteil ?
Je m’y sens très bien. Cela a été difficile en première partie de saison. On laisse ce qu’il y a derrière et aller de l’avant. J’essaie de me servir de ce qui s’est passé pour être plus fort. Je me dis que les erreurs que j’ai commises ou ce que je n’ai pas fait, je vais essayer de corriger tout cela. Et puis je me sens bien. Il faut que je me serve de cette nouvelle dynamique dans le jeu pour m’y sentir mieux et prendre plus de plaisir. Après je pense que cela ne peut être que positif.
L’arrivée de ton premier enfant, un changement important dans la vie d’un sportif, d’un homme t’a-t-elle perturbé ?
C’est mon coup de boost. Le matin, quand je me lève et que je l’ai dans mes bras, je me dis que ce n’est que du plaisir. Il faut maintenant que j’arrive à concilier les deux, à rendre ce bonheur sur le terrain, que je le partage avec mes coéquipiers. Je le montre déjà de toute façon. Mais en ce moment, je travaille là-dessus. J’essaie de prendre un maximum de plaisir dans tout ce que je fais.
Lorsque notre enfant est né, ma femme est restée à l’hôpital, l’entraîneur m’avait laissé du temps et je m’en remercie. En tout cas, je remercie l’hôpital intercommunal de Créteil pour son travail, le club pour son soutien et tous les messages de sympathie que nous avons reçus.
Montpellier arrive en plein milieu d’une grosse série, entre Chambéry et le PSG. C’est une période relevée pour l’US Créteil…
Oui. Pour revenir d’abord sur Chambéry, je n’y étais pas mais nous sommes peut-être partis défaitistes avec les blessures des dernière minute que nous avons connues. Quand tu pars avec moins de rotation, quelque part tu y crois moins mais la physionomie du match nous a montré qu’on avait nos chances finalement. Donc c’est dommage. Mercredi, nous recevons Montpellier, le leader du championnat. C’est un gros morceau, ça va être compliqué mais malgré tout, je pense qu’avec l’effectif que nous avons, il y a une chance pour nous. Surtout qu’ils ont joué à Nantes dimanche. En tout cas, nous allons faire tout ce qu’il faut pour les inquiéter le plus possible et pourquoi pas faire une belle performance. Nous savons que jouer contre Montpellier, il faut être présent du début à la fin. Cela ne va pas être facile mais cela reste un match de handball.
Et ce sera un match de gala pour les spectateurs au Palais des Sports…
Oui, on espère que les supporters répondront présents comme ils l’ont déjà fait lors des derniers matchs. Ça fait du bien de les entendre nous pousser.
Revenons un peu sur ta carrière. Où as-tu commencé le handball ?
J’ai commencé le handball à 14-15 ans au club de Villeneuve d’Ascq. Mes meilleurs amis y jouaient, moi au football et comme je voulais être avec eux, je m’y suis mis. Après, cela a été très rapide. À 16 ans, j’étais avec le groupe -18 Championnat de France. À l’époque, nous avions fait les finalités chez nous. Créteil était présent et nous avions fini troisièmes. J’ai ensuite intégré le Sport Études de Dunkerque. J’y suis resté un an parce que j’ai intégré le groupe de la D2 de Villeneuve donc il a fallu que je rentre sur la métropole. Puis j’ai signé à Dunkerque, club dans lequel je suis resté huit ans. J’y ai connu des hauts et des bas, ponctués par un titre de Champion de France. Maintenant je suis à Créteil et je suis fier de porter ce maillot. J’espère continuer le plus longtemps possible en D1 et progresser.
Sur quels points penses-tu avoir à progresser ?
Je suis un joueur de duel. Je me sers de temps en temps de ma détente mais pas assez. Aujourd’hui, c’est surtout sur le plan mental que je dois progresser. Je dois avoir confiance en moi. Je suis capable de faire de belles choses comme rien et c’est cette constance là que je dois acquérir. J’ai les bagages mais je dois m’en servir à bon escient. D’un match à l’autre, offensivement, je peux passer d’un 0/4 à un 6/7 et ça, je dois le corriger pour être plus régulier dans la performance.
Christophe MAZEL compte sur tout son groupe pendant un match et vous fait jouer par période pour être frais…
Pour moi, c’est une bonne chose parce que c’est comme cela que je jouais à Dunkerque. Je n’étais pas titulaire et il fallait que je sois à 100% quand j’étais sur le terrain. Ici, nous avons une équipe homogène et tout le monde peut jouer à tout moment. Il n’y a pas de stars. C’est bien de se servir de ces qualités là pour jouer sur la fraîcheur.
Regardes-tu le handball à la télévision ?
Oui, je suis ceux sur BeIN SPORTS, sur la plateforme vidéo mise à disposition des équipes de D1. Le handball n’est pas qu’un métier mais aussi une passion. Je suis la Ligue des Champions, d’autant plus que Dunkerque la disputait.
Prends-tu en référence un joueur ou une équipe ?
Avant, j’aimais beaucoup regarder le jeu d’Ivano BALIC. J’essayais de m’inspirer de lui. Il était demi-centre mais tournait un peu. J’aimais ces changements de rythme. On avait l’impression qu’il était lent mais il était d’un coup, super rapide. Et moi, on m’a toujours dit que j’étais trop rapide dans ce que je faisais. Donc j’essaie de m’inspirer de lui. Après, dans le championnat, des joueurs comme HANSEN ou ABALO sont aussi des sources d’inspiration.
Que pouvons-nous te souhaiter jusqu’à la fin de la saison ?
Des résultats. Que nous atteignons le maintien le plus rapidement possible pour voir un peu plus haut ou au moins jouer avec plus de relâchement et sans pression. Cela va tellement vite dans le championnat que nous devons garder la tête sur les épaules et ne pas se dire qu’on est maintenus tant que ce n’est pas fait.
Et je voulais juste finir sur une pensée pour nos blessés tels que Quentin MINEL, Adrien BALLET,… Je suis passé par des blessures et je sais que ce ne sont pas des moments faciles mais nous sommes aussi là pour eux.