Il n’a jamais connu autre chose que le sud alors pour Romain, c’était forcément un changement de vie. Arrivé de Billère, formé à Montpellier, l’ailier droit est arrivé discrètement mais celui qui est toujours souriant s’est déjà fait sa place dans le vestiaire.
Romain, comment se passe ta vie à Créteil ?
R.Z. : Très bien. Ça change de Billère, ce n’est pas le même monde. Créteil est différente mais c’est une bonne surprise. La vie à Paris est plutôt sympa.
Ma compagne me rejoint sous peu. Elle a trouvé du travail sur Paris, en tant qu’avocate. La vie seul était un peu longue, les allers-retours compliquaient un peu le quotidien donc ça va être plus cool maintenant.
Lorsque l’on te voit évoluer, on se dit que tu es une personne discrète…
R.Z. : Oui, c’est vrai. Je le suis plus ou moins parce que lorsque l’on me connait, on voit que je ne le suis pas tant que ça.
Ce n’est pas habituel pour un ailier, encore moins pour un gaucher…
R.Z. : (sourire) Il y a déjà Jurij (NDLR : Jensterle) en extraverti au poste donc je suis un peu là pour faire la balance. Ma relation avec lui se passe bien. Cela n’a pas toujours été aussi sain avec mes coéquipiers au poste par le passé.
Chaque match va compter, chaque point va compter.
Romain ZERBIB
L’USCHB effectue un bon début de saison malgré le manque de victoires à l’extérieur. Le Palais des Sports devient imprenable…
R.Z. : Oui, c’était notre but d’envoyer le message à nos adversaires que venir jouer ici allait être difficile. S’ils veulent y prendre des points, il faudra y faire un très gros match. Pour le moment, nous avons su à chaque fois prendre des points à domicile. Maintenant, il va nous falloir nous imposer à l’extérieur, ne serait-ce que pour valider chaque victoire à la maison et entamer une série. Pour la confiance aussi pour ne pas douter avant chaque rencontre à l’extérieur.
Les victoires face à Chartres et Sélestat vous ont-elles donné confiance ?
R.Z. : Oui, surtout celle contre Sélestat qui a été notre performance la plus aboutie. Nous avons été très bons, très sereins. Nous avons maintenu un écart conséquent, qui aurait même pu l’être davantage. Nous avons su gérer ce match.
Solidarité, défense, ce sont les maîtres de mots de cette saison ?
R.Z. : Oui, notre défense est une des meilleures du championnat depuis le début de la saison. Le groupe vit bien ensemble, sur et en dehors du terrain. Nous ne sommes pas tous amis proches mais comme dit Pierre (NDLR : Montorier), il faut que l’on soit solidaire sur le terrain, et que l’on communique beaucoup.
Pour travailler cela, nous faisons beaucoup de jeu à l’entraînement, des oppositions à 6 contre 6. Au delà de ça, nous organisons plusieurs sorties ensemble. Même rester après l’entraînement. C’est cela qui fait notre force.
Strasbourg, deuxième club de l’Est à jouer à domicile de suite. Un club en mal de points mais qui a posé beaucoup de problèmes à ses adversaires…
R.Z. : On pourrait croire que c’est une équipe facile à jouer mais ce n’est pas le cas. Ceux qui l’ont joué facile s’y sont cassé les dents comme Limoges qui a perdu là-bas par exemple. Nous sommes prévenus. Sélestat est un prétendant à la montée, un concurrent direct, nous nous en sommes méfié. C’est pareil pour Strasbourg. Bien qu’ils ne jouent pas la même partie du tableau, ils sont tout aussi dangereux pour nous. Et les deux points de la victoire nous feraient du bien. Chaque match va compter, chaque point va compter.