Première partie de notre entretien avec Guéric Kervadec, directeur sportif de l’US Créteil Handball. Tous les sujets sont abordés: la saison passée, la 8ème place, la prépa, le recrutement,…
Guéric, l’US Créteil Handball a conclu la saison 2011-2012 à la huitième place du classement du Championnat de France de Division 1 LNH. C’est un résultat satisfaisant?
En tout cas, nous sommes rentrés dans nos objectifs que nous nous sommes fixés en début de saison, finir dans les huit premiers. Maintenant je pense que nous aurions pu aller plus haut. Mais cette année, nous avons eu beaucoup de blessures et des matches importants à la maison dans lesquels nous avons laissés des points. Nous aurions pu au moins être à la sixième place.
Créteil finit meme premier club francilien au classement…
Oui c’est vrai. Mais je ne regarde pas trop la concurrence. C’est bien pour notre égo mais cela reste anecdotique. Ce n’est pas un point de satisfaction de la saison.
Quels peuvent être les points de satisfaction?
Nos jeunes. L’utilisation par Benjamin Pavoni de nos jeunes du Centre de Formation. Cette génération née en 1992 a véritablement éclaté cette année.
Même si faire jouer les jeunes est la philosophie de Benjamin, à des moments il n’a pas eu trop le choix, les blessures ayant provoqué cela aussi…
Oui, il y a eu beaucoup de blessures. Automatiquement, nous avons été obliges de mettre nos jeunes dans le bain rapidement, même si nous aurions espéré attendre un peu plus. Les circonstances ont fait que. Mais cela a fonctionné. Leur apport nous a fait gagner des matches.
Quels sont les moments forts de la saison?
Les victoires à Istres et à Nîmes ont été des moments forts de la saison. Ils ont aide le groupe à prendre conscience de sa force, à voir qu’il peut aussi gagner à l’extérieur. C’étaient des matches et des points importants pour la fin de saison.
Peut-on parler de matches symboliques face à des équipes d’ordinaire accrocheuses que l’on a su battre sur ce terrain?
Oui, nous avons su répondre présents pendant une heure physiquement en défense. Cela fait plaisir. En moment fort, il y a également eu le match contre Chambéry à domicile. Une délivrance. Cela a été un match plein pendant une heure. C’est le moment fort de la saison. Ce match scellait le maintien et aussi récompensait le groupe pour s’être bien battu. L’amalgame entre les jeunes joueurs et les joueurs plus expérimentés a bien fonctionné. Bon, au final nous sommes huitièmes mais au jour de l’avant dernière journée, nous pouvions être en ProD2. Sur la durée, nous avons quand été présent. Si nous voulons durer, il nous faudra faire preuve de davantage de sérieux chaque match. Être plus constant pour pouvoir envisager les choses. Face à Nîmes à domicile, Cesson, Nantes ou encore Tremblay, nous aurions pu voire dû remporter les deux points de la victoire. Cela fait partie de l’apprentissage surtout chez les jeunes par exemple, de savoir gérer ces choses-là.
Le match à Paris a également été important. C’était le match à ne pas perdre. Paris n’était pas non plus au mieux, nous non plus. Nous avons su aller puiser au plus profond de nous pour gagner ce match. Cette équipe a su montrer qu’elle avait des qualités collectives et individuelles. Il faut que cette qualité collective soit plus forte et plus régulière.
Après les matches face à Toulouse et Tremblay, le capitaine Fabrice Guilbert nous parlait du « sentiment d’avoir gâcher la saison sur ces deux matches »…
Bien sûr. C’est dommage parce que c’était deux matches qui si nous les avions remportés, nous empêchait de nous mettre dans la galère. Surtout que la victoire face à Chambéry n’était pas acquise d’avance. Ces deux parties étaient à notre portée et nous n’avons pas su être à la hauteur. Il faudra en tirer les conclusions pour avancer et que cela ne se reproduise pas.