Franck Chupin, entraineur de l’équipe réserve de l’US Créteil handball fait le point sur son équipe, sur le championnat, les résultats à la mi-course de cette première partie de saison. Décryptage.
Franck, comment va votre équipe à l’aube de cette trêve internationale ?
Après un quart de championnat, nous sommes actuellement 9ème sur 14. Cette saison le championnat est très relevé et dense où aucune équipe n’est invaincue. Il faut donc se méfier de tout le monde. La pression est d’autant plus importante que cette année il y aura 4 équipes qui descendront.
Nous avons démarré la saison par une défaite chez nos voisins ivryens avant de réaliser une belle série de 3 matchs. Malgré les difficultés que nous avons pu rencontrer à cause des blessures et donc d’un effectif réduit, nous avons su aller chercher des points importants. Nous réalisons un début de championnat satisfaisant avec de belles victoires face au haut de tableau. Il est important de travailler sur la constance pour élever notre niveau. Nous sommes capables de faire de belles performances face aux grosses équipes mais par un excès de confiance on peut faire des résultats plus mitigés comme face à Livry-Gargan, où à domicile, on fait match nul et on rate le pénalty de la victoire.
Peut-on dire que cette trêve internationale tombe bien ?
Oui on peut tout à fait le dire, on espère pouvoir retrouver des joueurs blessés après la trêve internationale. Même avec la récupération de certains joueurs, cela risque d’être dur. Les retours de blessures ne sont pas évidents, ce sont des joueurs en manque de jeu et de rythme. Cette trêve tombe également bien car tous les joueurs ont eux aussi des petits bobos qui vont pouvoir être soignés. Une semaine pour mettre les corps au repos, ce n’est pas négligeable.
Dans la globalité, êtes-vous satisfait de votre début de saison ?
Oui et non. Aujourd’hui, il y avait des matchs où l’objectif était clairement de gagner et nous n’avons pas su le faire alors qu’a contrario, nous avons gagné des matchs que nous ne pensions pas. On arrive à faire une belle performance à Amiens mais on n’est pas capable de battre Beaune qui est censé être une équipe moins forte sur le papier.
La différence d’âges entre les équipes de N1, n’était-elle pas une difficulté supplémentaire ?
Beaucoup des joueurs de l’effectif ont déjà joué la saison dernière en N1 donc on pourrait penser que cela serait plus facile. Aujourd’hui la réalité c’est que dans le money time, on voit que l’expérience des équipes adverses joue encore en notre défaveur mais c’est avec ce type de match que l’équipe apprend et évolue. Jouer contre des équipes matures avec davantage d’expérience du championnat est très formateur pour nos jeunes qui seront amenés par la suite à jouer dans le championnat Liqui Moly StarLigue.
Prochain match dans 15 jours face à Torcy, que pouvez-vous nous dire de cette prochaine confrontation ?
Torcy est une équipe qui a eu, comme nous, un début de championnat difficile et qui relève la tête. Elle a eu un gros changement d’effectif cette saison. Sur les deux derniers matchs, Torcy réalise deux belles prestations avec un match nul face à Folschviller et une victoire à Sélestat.
On sait que les matchs face à Torcy sont toujours très compliqués, cela fait longtemps que nous n’avons pas gagné chez eux. Comme tout derby en Ile-de-France, on sait que la bataille sera rude.
Quelles seront les clés pour battre cette équipe ?
Aller jouer chez eux dans leur salle, c’est toujours très compliqué. Ce sera un match très engagé qui se jouera au mental et à l’équipe qui montrera le plus d’envie et qui imposera son rythme de jeu.
Qui dit trêve internationale, dit également sélection. Créteil compte 3 joueurs du Centre de Formation en équipe nationale, c’est un plus pour l’équipe ?
Oui, nous avons Keyliane et Salif Traoré qui sont avec l’équipe de France junior et Adam El Bishry qui est avec l’équipe d’Egypte junior. C’est toujours une fierté d’avoir des joueurs de l’effectif qui sont sélectionnés, cela prouve aussi que le travail que nous faisons à Créteil permet de bien préparer les jeunes au haut niveau et leur permettre d’accéder aux équipes nationales. C’est aussi un moment délicat en tant qu’entraineur car on ne sait jamais comment ils vont revenir de ces stages (blessures, fatigue, etc). Pour les jeunes joueurs, ces stages sont de bons apprentissages sur la gestion de leur corps et de leur expérience mais c’est une période où ils ne peuvent pas travailler avec l’équipe en club, ni se reposer et réparer les petits problèmes physiques. Le retour en club est toujours une inconnue mais c’est le sport de haut niveau et on doit travailler comme ça. On compte sur les autres joueurs pour faire le job.