L’entraîneur des -18 ans de l’US Créteil revient sur le début de saison de son équipe. Malgré un effectif différent par rapport à l’an passé, son équipe forte de ses quatre victoires peut être ambitieuse.
Chérif, votre équipe a remporté quatre matches sur cinq joués. Avec ce premier bilan positif, quelles sont les objectifs pour ces -18 ?
Cette année, nous souhaitons faire aussi bien que l’année dernière, c’est-à-dire atteindre au moins les 1/4 de finale. C’est peut-être un peu ambitieux car l’équipe a été pas mal remaniée (NDLR: Cinq départs). Mais je pense que nous en avons encore les capacités. Il suffit juste de le vouloir et ça, ça va vraiment être le secret.
Quatre victoires, c’est bien mais nous aurions pu faire carton plein. Nous avons perdu contre une bonne équipe de Cesson qu’on avait battu l’an dernier. Même s’ils ont une équipe moins remaniée, il y avait la place pour gagner. Nous avons un effectif plus jeune, nous étions dans une période difficile mais là, ça va beaucoup mieux puisque nous avons vu l’arrivée des jeunes. J’ai trois -16 ans qui sont venus. Nous allons en intégrer un quatrième voire un cinquième.
Vous comptez parmi votre équipe des jeunes qui sont appelés en sélection. Comment gère-t-on ce genre de joueurs ?
Ce ne sont pas des joueurs difficiles à gérer. On pense que ça leur monte à la tête mais après, c’est le boulot des entraîneurs de faire en sorte qu’ils redescendent vite sur terre. S’ils sont en Sélection, ils doivent se rendre compte qu’ils y sont pour travailler. C’est aussi bénéfique pour le club parce que c’est un des indicateurs pour voir si notre travail est performant ou pas. C’est important d’avoir des joueurs en Sélection et encore plus quand c’est encadré par des gens du club. Franck Chupin (entraîneur de la N2) s’occupe des sélections de Ligue et moi, j’interviens sur le Comité. Cela nous permet d’avoir un œil sur eux et de regarder évoluer d’autres joueurs. Mais la plupart du temps, ce ne sont pas des joueurs compliqués à gérer, ils sont plutôt sérieux, ils savent pourquoi ils sont là et ont plutôt envie de bosser. Après, c’est vrai que sur les cinq-six, il y en a peut-être un qui va avoir un petit peu plus le “boulard”. Mais je pense qu’entre Franck et moi, on a la capacité de vite les faire redescendre.
“L’important est de leur donner le maximum d’outils et de faire tout ce qui est possible pour qu’ils y arrivent”
Créteil fait partie des meilleurs centres de formation de France. Vous partez donc dans l’optique de former des joueurs pour l’équipe professionnelle…
Je pense que c’est indispensable, surtout avec le Handball de nos jours. Nous n’avons pas les mêmes capacités financières que tout le monde, ni les moyens de faire venir un Karabatic à Créteil. Et si nous ne l’avons pas, il faut le former. De toute façon, quand on est entraîneur de jeunes dans un club de haut niveau, notre but est de former. C’est-à-dire que cette année, si je n’arrive pas dans les trois premiers mais que j’ai trois joueurs qui parviennent à monter en N2 et que sur les trois, un parvient au haut niveau, nous aurons fait notre boulot. L’important est de leur donner le maximum d’outils et de faire tout ce qui est possible pour qu’ils y arrivent. Après, si les résultats suivent, tant mieux pour nous.
Obliges-tu tes joueurs à aller voir l’équipe professionnelle ?(rires)
Je pense que c’est hyper important. Si à un moment, on est dans un club de haut niveau et qu’on veut former des joueurs de haut niveau, le référentiel qu’ils doivent avoir est le haut niveau. Aller voir les pros, cela fait partie de la formation du joueur. Il faut savoir comment on joue en Division 1, ce qu’il se passe sur les parquets. C’est important aussi pour notre image. Il faut que les gamins ait une “identité club” et cela passe par supporter l’équipe 1.