Antoine Conta, après plusieurs pépins physiques, ta saison semble être bien lancée. Cela fait du bien de retrouver le terrain…?
Cela faisait huit ou neuf mois que je n’avais pas aligné autant de matches. J’ai toujours eu des phases entrecoupées de reprises anticipées. Là je suis content parce que j’ai de bonnes sensations et plus aucune douleur. Au début, j’ai eu quelques appréhensions mais c’est normal. Maintenant, je me sens de mieux en mieux dans la tête, au sein de l’effectif. Il faut désormais que l’équipe gagne et enchaîne les victoires pour que les performances individuelles servent à quelque chose.
Comment te sens-tu dans cette équipe?
Je me sens bien. Cela fait trois ans que je suis à Créteil. Que ce soit les jeunes comme Hugo Descat que je connais depuis longtemps, les plus anciens comme Olivier Nyokas ou des joueurs assez faciles avec qui communiquer comme Pierre Montorier. Nous avons une cohésion de groupe assez intéressante.
5 buts face au PSG, qu’as-tu pensé de prestation?
J’ai essayé de donner le maximum. Je n’ai pas essayé de faire ce que je ne savais pas faire. On m’a donné pas mal de ballons. J’ai couru. Après, je me suis concentré sur le tir. Il y a des matches comme ça où tu as l’impression que tu as plutôt de la réussite et ce jour-là, c’était le cas. Et c’est tant mieux.
Comment se passe ta relation avec Hugo, ton ailier opposé?
J’avais 14 ans la première fois que nous avons joué ensemble. Nous étions en sélection Ligue. C’est marrant de se dire qu’on en est arrivés là.
Vous vous faites coucou sur le terrain?
(Rires) Non, nous n’avons pas le temps de nous faire coucou.
Vous ne vous croisez pas beaucoup sur un terrain…
Non. Mais s’il y a moyen de faire un petit kungfu à l’opposé comme on le fait à l’entraînement, on essaiera de le faire.
Peux-tu nous parler un peu de ton parcours de handballeur?
J’ai commencé dans le club de Nemours jusqu’à 16 ans. Pendant trois ans, j’ai évolué au Avon Handball. Et mon troisième club a été Créteil.
J’ai fait des tests pour le Centre de Formation avec une première année pour voir comment je me comportais parce que je n’ai jamais fait de pôles ou quoique ce soit. Mon objectif a toujours été ça. Mes performances au départ e suivaient pas trop mais j’ai su m’améliorer pour rendre au club la confiance qu’il m’avait accordée.
Qu’aimes-tu faire sur un terrain ? On sait que les ailiers ne touchent pas trop de ballons pendant un match…
C’est vrai que c’est assez difficile parce que dans les autres clubs dans lesquels j’ai évolué, à un niveau bien inférieur, je touchais beaucoup plus le ballon. J’aime participer au jeu. Le rôle de buteur n’est pas ce que j’aime le plus. J’aime réaliser de belles passes, des interceptions. Des choses que les gens voient moins mais que j’aime bien faire. Ici, je suis plus cantonné à un rôle de buteur mais si je dois participer au jeu, ça me fait plaisir de le faire.
Plus tard, une reconversion en demi-centre…?
Non, non, non,… (rires). Ou alors, à un niveau inférieur. Je vais être limité par la taille. Je ne m’appelle pas Vranjes.
Tu n’es pas beaucoup plus petit que Michaël Guigou…
Non c’est sûr mais je n’ai pas son talent…(rires)
Quel est ton rapport aux tâches défensives à effectuer en match ?
J’aime bien défendre. Jouer le passage en force, tenter l’interception arrière/ailier,… On peut se dire qu’il n’y a pas beaucoup à faire mais on se trompe. C’est davantage un jeu avec l’adversaire, un jeu de déplacement plutôt que physique comme dans l’axe.
Tu rentres moins dans tes adversaires…
Oui mais il faut donner de son corps aussi parfois (rires).
Selon toi, qui est le joueur cristolien le plus “déglingué” sur le terrain?
J’ai inventé son surnom donc je ne peux que dire Pierre Montorier dit Pierrot le Boucher. C’est lui. Il fait de bonnes interventions mais d’autres sont un peu limite (sourire). Il m’a souvent blessé par le passé à l’entraînement avec des béquilles,…
Le joueur le plus technique?
La technique, c’est aléatoire. Cela peut être la technique de tir. Hugo est le meilleur pour ça, Quentin est le meilleur en puissance de tir. Au niveau du 1 contre 1, Olivier et Fabrice sont très forts. Chacun est technique à sa propre manière.
Samedi, vous recevez Dijon en Coupe de France. Comment abordez-vous cette compétition différente sachant que le maintien reste le plus important?
Il faut gagner chaque match. Nous les prenons les uns après les autres. Il nous faut remporter celui de samedi pour commencer une série et gagner également Billère.
La Coupe de France, c’est toujours bien d’y participer. Cela ne nous pénalise pas pour le Championnat parce qu’ensuite, nous avons uen semaine pour préparer le match contre Billère. Si nous pouvons aller le plus loin possible en Coupe de France, nous n’allons pas nous en priver. Nous allons prendre ce qu’il y a à prendre et cela peut lancer une série de victoires si l’on s’en donne les moyens.
Comment vois-tu ton avenir?
J’aimerais que l’US Créteil assure son maintien le plus rapidement possible. J’aimerais faire partie de cette aventure pour construire une équipe encore plus performante l’an prochain. Sur le plan individuel, je veux continuer comme ça et m’améliorer de plus en plus.