Il a pris du galon dans cette équipe 2, le gardien du Centre de Formation. Arrivé de Pontault-Combault l’an passé, Félix Taillefond s’affirme peu à peu. Auteur à l’image de son équipe, d’un bon début de saison, le jeune portier voit loin.
Félix, tu as entamé ta deuxième saison à Créteil, au Centre de Formation. On te sent de mieux en mieux dans les cages cristoliennes. Comment cela se passe pour toi ?
F.T. : Cela se passe plutôt bien. En tout début de saison, j’ai été blessé. J’ai dû reprendre vite (NDLR : Pierre Marques, blessé de longue date, est en rééducation). Ma phase de convalescence a été accélérée. Mais depuis que je suis de retour, je me sens bien. J’ai davantage de temps de jeu puisque la saison dernière, Dylan Soyez redescendait beaucoup (NDLR : Dylan était encore en Centre de Formation). J’arrive à montrer ce que je vaux. Je pense que je suis très bon à la maison et un peu plus en difficulté à l’extérieur. Je crois que j’aime bien montrer qu’il est difficile de venir s’imposer chez nous, au Palais des Sports.
L’équipe réserve effectue un bon début de saison…
F.T. : Oui, nous avons plus de victoires que la saison passée. Après, nous avons perdu quelques joueurs. Ceux arrivés remplissent leurs rôles. Hakim Jebrouni en tant que capitaine, mène bien l’équipe, lui qui est demi-centre. Nous avons gagné à Lanester, là où on ne nous attendait pas. Nous nous inclinons à domicile contre Gien mais nous ramenons la victoire de Pau. On peut se laisser des espoirs de finir dans les trois premiers si on continue comme ça. Vu les résultats que l’on a, on peut être optimistes.
Pierre Zouagui et Bruno Camerol sont l’ADN du club dans cette équipe.
Félix TAILLEFOND
Le staff a changé. Pierre Montorier a pris les rênes de l’équipe première tandis que Franck Chupin est votre nouveau coach, assisté de Dragan Pocuca. Qu’est-ce qui a changé pour vous ?
F.T. : Franck et Pierre ne sont pas les mêmes personnages. Les entraînements sont différents. Je me suis vite habitué à Franck parce que j’ai eu des coachs par le passé, qui avaient une vision similaire. Si tu l’écoutes, il va tout faire pour te pousser jusqu’au plus haut niveau. C’est donnant-donnant avec lui. Il ne va pas le faire tout seul alors il faut que tu lui donnes quelque chose en retour. Ce que j’aime bien, c’est qu’il ne mâche pas ses mots. Il est franc.
Comment vois-tu ta progression depuis ton arrivée à Créteil ? Ta relation avec les autres gardiens ? Avec Dylan ? Avec Dragan ?
F.T. : Avec Dylan, nous avons une relation privilégiée parce que nous étions dans le même appartement. Il m’a pris sous son aile. C’était comme mon grand frère ici. Avec Dragan, nous sommes devenus plus proches. Il est passé entraîneur adjoint et est donc davantage présent pour moi. Il est là à mes matchs et peut me conseiller. J’aime bien les entraînements de Dragan. Le spécifique, c’est important. S’il n’y en a pas, tu ne joues que sur tes acquis et tu ne progresses pas. Dragan a corrigé mes placements, par exemple.
Tu as eu un autre coéquipier “de cages”, en la personne d’Elhadji Gaye, gardien U18. Un rôle de chaperon…?
F.T. : Oui, de grand frère. Il n’a pas fait beaucoup de matchs avec nous parce que depuis que je suis revenu, il est reparti en U18. Ce n’est pas drôle pour lui qu’il soit sur la feuille juste pour ouvrir des bouteilles donc c’est mieux. Ce n’est pas le but parce qu’il est jeune et en formation donc a besoin de temps de jeu. Mais à Lanester, il a été précieux quand j’étais moins bien. Il a fait quelques arrêts qui ont maintenu l’équipe et lorsque je suis rentré à nouveau, j’étais en confiance. Quand on a eu besoin de lui, il a toujours été là. Aux entraînements, j’essaie de lui donner des conseils. En ce moment, on ne le voit plus trop parce qu’il a ceux de son équipe et ses cours.
Il va y avoir le retour de Pierre Marques…
F.T. : Oui, je le connais bien. Nous allons travailler ensemble pour apporter un maximum à l’équipe. On voit que Dylan est fort sur les pénalties, c’est là-dessus que je pêche un peu. Je dois travailler ça. Avec le retour de Pierre, je sens que ça fera du bien à l’équipe.
Comment cela se passe avec les “vieux” de l’équipe 2, Pierre Zouagui, Bruno Camerol, Bastien Peltret ?
F.T. : Cette saison, les rôles ont un peu changé. Franck a donné plus d’importance aux joueurs du Centre de Formation. Hakim est devenu capitaine à la place de Pierre Zouagui. Nous ne sommes pas à égalité parce qu’ils ont plus d’expérience mais on s’aide mutuellement, contrairement aux autres années durant lesquelles ils nous chaperonnaient. Avec Pierre et Bruno, cela se passe très bien. On ne voit pas de différences d’âge parce qu’on est vraiment un groupe. Ils sont l’ADN du club dans cette équipe. Ils apportent la grinta que des fois, les jeunes n’ont pas. Ça rééquilibre. Même si on peut par exemple trouver que Pierre Zouagui est parfois dans l’excès, cela fait la balance avec certains qui sont là un peu moins présents.