Entraîneur des -14 (2) et à l’US Créteil Handball depuis 1988, Patrick Dentz évoque pour nous le début de saison des jeunes cristoliens.
Patrick, peux-tu te présenter pour les personnes qui ne te connaissent pas encore?
Je m’appelle Patrick Dentz. Je suis entraîneur à l’USC depuis 1988 et une autre présidence. A ce moment là, l’équipe de D1 était en pleine ascension. J’avais pris en charge l’équipe des -14 (1). Depuis, avec la liaison que nous pouvons faire avec les collèges cristoliens, cela a permis de constituer des groupes d’un niveau de plus en plus élevé. Je suis donc resté au club depuis cette époque là.
L’action la plus importante est menée dans les établissements scolaires de la Ville de Créteil au niveau des collèges, par la mise en place d’horaires aménagés par l’Office Municipal des Sports. Cela permet d’avoir des horaires d’entraînements supplémentaires et d’attirer des jeunes, d’élever leurs niveaux. Une bonne partie des -12 et -14 provient de ces horaires aménagés, de l’ordre de 40%. La passerelle est donc intéressante. Cela nous permet d’année en année d’avoir de plus en plus de joueurs sur ces catégories jeunes.
Au travers des écoles primaires, nous travaillons également conjointement avec l’OMS à organiser en général au mois de mai sur la ville, des tournois CM2 et 6ème. Cela nous permet aussi de toucher quelques élèves de primaire.
Tu revois souvent des jeunes de primaire en septembre que tu as croisés en mai?
Oui. Nous en avons une petite quantité sur le pourcentage que nous touchons puisqu’il y a environ 1200 élèves qui participent au tournoi, sur une semaine. Les retombées seront évaluables dans quelques temps. Mais nous avons pratiquement 16 ou 18 jeunes en plus cette année. Donc l’augmentation est assez forte. Avec cette interrogation si les inscriptions sont effectivement établies et que nous allons monter une nouvelle équipe, une quatrième en -14. Pour le moment, nous avons eu 56 joueurs qui sont venus s’entraîner. Il reste à finaliser les inscriptions.
Et cela se passe bien?
Nous avons observé avec Michaël Zinga (entraîneur des -14 (1) ) que le niveau -14 est élevé, beaucoup plus élevé que l’année passée. D’une façon globale. Cela va certainement représenté un championnat plus intéressant pour les jeunes, d’un niveau plus équitable par rapport à ce qui se passait précédemment. L’équipe 1 évolue déjà à un niveau très intéressant. L’année dernière, je suis redescendu de poule, j’évoluais en poule B (les poules juste en dessous les équipes 1) pour me mettre au niveau des jeunes que j’avais. C’était la première que cela arrive depuis longtemps. Là, nous allons essayer de remonter au niveau de la poule b, quitte à être moins bien classé mais pour que le niveau soit plus intéressant.
Du coup, cela facilitera les passerelles…
Effectivement, cela facilitera les passerelles. C’est vrai que ce sera intéressant.
Et ton métier, c’est être prof de sport…
Oui, je suis prof d’EPS au collège Issaurat, à proximité du Palais de Sports. Philippe Bozon est sur Guyard et Sandro Modena à Plaisance. Cela nous permet sur ces quartiers de Créteil, de brasser énormément de gamins.
Etant au club de 1988, tu dois avoir plein de souvenirs et d’images en tête…
La D1, c’était la période Coupe d’Europe avec une ambiance très dynamique dans les tribunes. Il y avait vraiment un engouement pour cette équipe à cette époque là. Nous sentions que l’ensemble des joueurs vivaient l’esprit collectif de la ville de Créteil, une fusion importante.
Avec les jeunes, sur l’UNSS, les bons souvenirs sont la participation à deux Championnats de France. Le sommet pour nous avec des finalités disputées. Nous avons remporté le Tournoi du Tremblay, un tournoi international important. Nous avons toujours été au plus haut niveau. Nous ne sommes jamais sortis de ces places 1ère à la 5ème depuis vingt ans avec Ivry, Saint Maur,… sur le département. Nous retrouvons toujours les mêmes équipes avec la 1.
J’aime la sensation que les jeunes se sentent bien et se sentent progresser au travers de l’année que nous passons ensemble à chaque fois. J’insiste sur l’importance de les avoir un ou deux ans mais pas plus parce qu’en fait, nous pouvons avoir ces sensations de progression. Nous pouvons les porter à l’équipe suivante et toujours dans l’esprit de les améliorer.
Tous ces jeunes se retrouvent d’ailleurs dans les équipes Seniors. Nous sommes parvenus à cinq équipes à ce niveau parce que les jeunes avaient cette volonté de rester au club, ne voulaient pas quitter la ville.
Et vu les bonnes relations entre les entraîneurs, il y a forcément un suivi des joueurs. Les coaches savent même déjà beaucoup de choses des joueurs qui arrivent dans leur équipe…
Tout à fait. Nous arrivons à croiser les regards puisque les entraîneurs viennent aux matches, aux entraînements des uns et des autres. Nous sommes vraiment centrer sur la progression des joueurs.
As-tu eu sous ta direction des désormais joueurs pro?
Oui. Yannick Limer en est le meilleur exemple. Il est sorti du collège Issaurat.
Il était comment, Yannick?
Il était déjà fort et grand. Il a commencé en 6ème à l’Association Sportive. Ensuite, il est venu s’inscrire avec plusieurs copains au club lorsqu’il était en 5ème. Cela date de 1993. Il était déjà fédérateur autour de lui par rapport aux qualités physiques qu’il démontrait déjà sur le terrain. Il est donc un pur produit du sport scolaire amené dans le Handball.
Frédéric Bakekolo sort également du collège Issaurat. L’un comme l’autre ont fait un passage à l’US Créteil Football. Ils se sont réorienté en 6ème/5ème. Il est également venu avec une bande d’amis mais seuls quelques joueurs ont émergé au plus haut niveau. Benjamin Pavoni sort lui des horaires aménagés du collège Guyard.
Tu prends ces joueurs en exemple auprès de tes jeunes?
Effectivement, je les prends en exemple. J’ai les jeunes frères de Bakekolo au collège. C’est sûr qu’il y a toujours ces exemples que je peux faire passer au travers d’eux. Nous avons aussi des joueurs comme Sambou Sissoko qui sort du collège et qui est au Centre de Formation. Il y en a quelques uns qui sont donc dans l’ombre des grands mais qui finiront par accéder au plus haut niveau.