Absent des terrains depuis début octobre, le jeune pensionnaire du Centre de Formation Lucas FERRANDIER retrouve la compétition ce vendredi. S’il a suivi de près les résultats de ses coéquipiers, il lui tarde de les aider au plus près à remonter au classement.
Lucas, on t’imagine impatient de reprendre la compétition…
L.F. : Oui, surtout que ça a été difficile d’être dans les tribunes, à voir l’équipe en difficulté. Même si je n’aurais peut-être rien changé, je préfère être sur le terrain, là où je suis plus utile. Après, je suis effectivement impatient de reprendre pour aider l’équipe à atteindre l’objectif initial parce qu’on s’en est un peu éloigné. Je n’ai plus de douleurs, je suis à 100%.
Martin Petiot est également sur le retour, c’est important pour un groupe de récupérer des joueurs ?
L.F. : Cela permet surtout des rotations supplémentaires et de faire souffler certains joueurs qui ont notamment joué beaucoup depuis le début de saison. C’est sûrement ce qui nous a fait défaut durant cette première partie.
“À Besançon, tout autre résultat sera une déception”.
En parlant de blessés, tu as perdu ton binôme Étienne MOCQUAIS…
L.F. : Oui, je lui souhaite bon rétablissement. C’est plus qu’un coéquipier à Créteil. Pendant cinq ans, nous étions ensemble en Équipe de France. C’est dur de voir ce qui lui arrive mais malheureusement, c’est la loi du sport. Cela peut arriver à tout le monde. On aurait eu besoin de lui mais on va faire sans. Nous avons tout de même Boïba SISSOKO à l’aile, ainsi qu’un jeune de l’équipe réserve Samuel DEEN. Je leur fais confiance pour faire le job. Et quand Étienne reviendra, ce sera forcément une plus-value pour le groupe.
Semaine internationale oblige, l’effectif était réduit. Comment avez-vous pu travailler ?
L.F. : C’est plus compliqué de travailler tactiquement lorsqu’il manque des joueurs. Avec cinq éléments sélectionnés, nous sommes un des clubs de Proligue les plus impactés par cette trêve internationale. Les autres ont pu travailler davantage collectivement. Nous allons les récupérer et il nous restera trois jours pour préparer le match de Besançon. Eux devraient être dans le rythme parce qu’ils n’ont pas coupé avec la compétition. Donc je pense qu’il n’y aura pas de soucis. On va vite se ré-acclimater et je pense que ce ne sera pas un frein à notre succès à Besançon.
Vous visez la victoire ?
L.F. : Ah oui. Je pense que tout autre résultat sera une déception parce que Besançon n’est pas très bien au classement, même si nous non plus. Mais vu notre objectif initial, nous nous devons de gagner contre des équipes comme ça. Nous avons fait trop de faux pas depuis le début de saison, notamment à domicile donc maintenant il faut les compenser en gagnant à l’extérieur. Et repartir sur de bonnes bases. Ensuite, nous allons jouer Chartres qui sera un gros choc. Il nous faudra le gagner aussi pour remonter au classement même si cela ne peut se faire que journée après journée.
Sentez-vous la pression du résultat ?
L.F. : On sait surtout que pour l’instant, nous ne sommes pas au rendez-vous, ni au niveau escompté. Maintenant, la pression, nous la ressentons comme d’habitude en étant sur le terrain. En tout cas, nous ne nous mettons pas de pression négative. Une fois que notre niveau collectif sera revenu, tout en découlera et ça ira mieux.
Si on arrive à mettre du rythme, bien défendre et monter les ballons contre Besançon, je pense que notre profondeur de banc peut faire la différence. Il faut que l’on fasse la différence sur les soixante minutes.
Pour la première fois avec Antoine Ferrandier, ton frère, vous tenez le poste de Demi-Centre. Comment cela se passe entre vous ?
L.F. : Cela ne change pas grand chose. Si je ne suis pas sur le terrain, je préfère que ce soit lui qui joue, pour que ce soit un membre de la famille (rires). Pendant le match, je le prends pour un coéquipier “lambda”. Que ce soit mon frère ou un autre, s’il marque des buts, tant mieux. S’il loupe, ça m’embête et je vais l’encourager. Ce n’est pas parce que c’est mon frère que je vais l’encourager davantage ou au contraire, le “pourrir”. Après les matchs, nous avons des débriefs mais toujours collectifs, pas individuels parce que cela nous importe peu. Le plus important, c’est le collectif, surtout avec le rôle de demi-centre que l’on a, à faire jouer l’équipe. Si nous mettons des buts – nous ne sommes pas forcément de grands buteurs -, si offensivement on joue bien, on est contents. S’il y a victoire, c’est encore mieux (rires).
Dernière année de Centre de Formation pour toi, tu es encore en études. Comment cela se passe pour toi ?
L.F. : Actuellement, je suis en fin de période d’études, et en examen final. J’ai fini mes trois années de Sport Comm à l’INSEP relié au CFJ mais il me reste trois mois de stage à effectuer. Je trouvais important de continuer les cours. Faire que du handball, la journée est longue. Et la carrière est courte donc il faut prévoir la suite, sa vie entre 35 et 65 ans (sourire). Maintenant que je finis mes études, je pense me consacrer uniquement au handball et aider l’USCHB à remonter en Lidl Starligue le plus rapidement possible.
Et faire quelques piges comme tu as pu en faire ce week-end pour le Tiby en tant que consultant pour une chaîne de télévision locale…?
L.F. : Pourquoi pas ? C’était sympa de faire ça avec Marion Detranchant Redwitz. Cela s’est super bien passé. Nous étions contents de nous. J’espère avoir la chance de rééditer cette expérience prochainement.