Capitaine de l’US Créteil Handball cette saison, l’expérimenté Mickaël ROBIN s’est posé avec USCHB.fr pour évoquer le début de saison et les attentes du groupe pour le cru 2017-18.
USCHB.fr : Le premier match face à Chambéry jeudi dernier a donné lieu à une élimination peut-être logique de la Coupe de la Ligue. Quels sont les premiers enseignements que vous avez tirés de ce match ?
Mickaël ROBIN : Je dirais que cette défaite est un peu dommage parce que Chambéry était prenable. Surtout vue la prestation qu’ils ont faite ce mercredi face à Montpellier. Nous n’avons pas fait un mauvais match mais nous sommes encore très perfectible. Si nous avions eu un brin de réussite supplémentaire… Mais bon, le plus important est vendredi et la réception de Caen. La coupe n’est pas l’objectif, le championnat l’est. Nous étions dans les ajustements, maintenant c’est parti. La victoire à chaque match, c’est ce que nous devons viser, arriver à mai avec que des victoires.
Caen, une équipe qui s’est bien renforcée. Ce sera un match difficile, étant donné que c’est un premier match de championnat…
MR : Difficile, sans doute. De toute façon, tous nos adversaires nous attendent. Mais notre principal adversaire sera nous-mêmes. Si les seize joueurs jouent à leur niveau, on ne devrait pas vivre une saison difficile. Maintenant, nous ne sommes pas à l’abri de contre-performances. Évidemment, il faut se concentrer sur l’adversaire. Mais si on s’applique, que l’on travaille, ça devrait aller.
Sans faire de comparaison individuelle, est-ce que l’équipe est meilleure que l’an passé sur le plan défensif avec l’arrivée d’Issam TEJ et la présence de Jérémy TOTO ?
MR : Jérémy nous a beaucoup manqué la saison passée. Nous avons connu beaucoup de blessés. Je n’ai pas le souvenir que nous ayons travaillé au complet plus d’une semaine dans l’année donc c’est difficile de tirer de véritables bilans. En tout cas, c’est un travail de moyen-long terme de créer cette grinta, cet esprit de dynamisme en défense. Et Issam est là aussi pour être un leader. Il va nous permettre de faire progresser le groupe dans ce sens.
Nous avons essayé de mettre les premières pierres l’an dernier et nous allons continuer à travailler dans ce sens-là. Cette saison sert à construire pour l’année prochaine. J’espère que tout le monde a ça en tête. Il faut mettre les ingrédients qu’il faut pour gagner les matchs et remonter au plus vite, pour pouvoir continuer sur cette lancée à l’échelon supérieur. Il faut construire un noyau, une assise.
Ton association avec Dylan SOYEZ, votre travail avec Dragan POCUCA…
MR : Dragan, Dylan et moi, nous sommes une entité. Nous travaillons très bien ensemble, très dur mais c’est par le travail que tout passe. 21 ans comme dylan ou 32 comme moi, c’est pareil, ça passe par le travail. Être performant le week-end passe par le travail la semaine. Je suis content d’avoir cela ici. C’est la première fois que j’ai une personne comme Dragan qui travaille avec les gardiens. Il nous aide énormément comme parfois m’aider à rester dans ma bulle quand les performances de l’équipe ne sont pas évidentes, notamment en défense. C’est un vrai plus de l’avoir.
Ton rôle de capitaine, “Mika la grande gueule”…
MR : (rires) oui c’est vrai que je suis exigeant parce qu’avant tout, je suis exigeant avec moi-même. Parce que cela, j’attends beaucoup de mes coéquipiers. C’est surtout que si je peux paraître comme ça, c’est parce que je connais leur potentiel et parfois ça me rend fou de voir que le potentiel qu’ils ont, ils ne l’exploitent pas. Parce qu’ils sont peut-être trop introvertis ou que ce n’est pas dans leur nature, de se battre comme ça, alors qu’ils peuvent l’avoir. Parfois, il faut élever la voix pour essayer d’aider. J’essaie de faire ça de manière positive. J’ai du tempérament. Si je n’ai pas ce niveau d’excitation à l’approche d’un match, je ne vais pas être bon. Je suis comme ça et s’il y en avait d’autres comme ça, ça nous rendrait service. Boïba, Issam sont de nature comme ça. D’autres le sont un peu moins mais peut-être qu’à l’avenir, ils le deviendront.