En reprise depuis début août, l’équipe 2 de l’US Créteil Handball prépare comme il faut la grosse saison qui l’attend en Nationale 1. Un effectif jeune, une poule relevé, plusieurs défis s’offrent à Pierre MONTORIER pour sa deuxième saison à la tête de cette équipe.
Pierre, après de bonnes vacances, es-tu ravi de retrouver le terrain ?
Pierre MONTORIER : Oui, c’est vrai que ça manque un peu, tout de même.
Tu as un effectif réduit pour l’instant, quelles sont les difficultés pour travailler ?
PM: En ce début de préparation, ce n’est pas un problème parce que nous nous concentrons sur le foncier et les aspects techniques individuelles. Cette semaine, cela a été plus difficile parce qu’il nous a manqué les joueurs en Équipe de France (GIBELIN, RICHERT), ceux qui étaient en Équipe de France et sont au repos (DAMATRIN), ceux qui travaillent avec l’équipe 1, ceux qui n’ont pas le choix, qui travaillent et doivent prendre leurs vacances en Août. Du coup, on fait avec et j’ai choisi d’intégrer des U18 pour la prépa. Ce sont des 2001 qui ne peuvent pas jouer avec nous cette année mais qui le pourront la saison prochaine.
Quelle est l’ambiance dans le groupe ?
PM: Travailleur. Comme dans toutes les équipes, pour l’instant ça va. Dès qu’on reprend, tout est beau, tout est rose (sourire). C’est un groupe jeune, ça change par rapport à l’année dernière mais tout va bien.
Le calendrier est tombé en juillet. Une poule relevée vous attend…
PM: Oui, une poule très difficile sur la première partie de saison. Sur huit équipes, au moins cinq envisagent de monter en Proligue. Donc nous allons avoir une première partie de saison qui va être très dure et une deuxième qui va être dure (sourire). Comparé à l’année dernière, l’objectif est de se maintenir. Si on arrive à faire de belles performances sur la première partie, ce sera bien.
As-tu une vision globale de ton groupe ?
PM: Oui, c’est essentiellement des jeunes et les 98 qui sont GIBELIN, KERVADEC, RICHERT et CARABASSE qui vont osciller entre la Proligue et la Nationale 1. On s’adaptera de semaine en semaine. J’espère pour eux qu’ils joueront en Proligue mais cela voudra aussi dire qu’il y aura des blessés donc bon, on verra.
Retour sur la saison passée, l’objectif maintien a été bien négocié. Quel regard portes-tu dessus ?
PM: La première partie de saison a été compliquée. D’une part parce que le niveau de la N1 a été une découverte pour tout le monde, moi y compris. Surtout qu’à ce moment-là, il y avait beaucoup de blessés en équipe 1 donc certains ont pallié ces absences. C’est difficile de développer un fond de jeu, en ajoutant les joueurs qui sont au pôle la semaine. Nous n’avons pas été nombreux à l’entraînement. Cela a été meilleur en deuxième partie de saison. Il y a aussi le fait que certaines équipes ont à ce moment-là, lâché un peu de matchs, pour nous et pour d’autres aussi. Je pense que cela a faussé le championnat. Cette formule entraîne cela. Je ne sais pas ce qu’on va donner cette année. L’avantage est que j’aurai tout le monde à l’entraînement.
La méthode Montorier : entraîneur nouvelle génération, tu aimes parler avec tes joueurs, les responsabiliser. Sens-tu que le projet a pris ?
PM: C’est toujours compliqué de le voir de manière effective, de s’auto-évaluer. Je pense qu’ils ont adhéré. Certains plus que d’autres. Je pense que certains sont plus habitués que d’autres aussi. Dire aux joueurs : “c’est vous qui êtes sur le terrain, pas moi donc c’est vous qui décidez une grande partie du fond de jeu”, c’est compliqué avec les plus jeunes. Et aussi avec ceux qui n’ont jamais eu l’habitude de faire ça. En gros, les joueurs issus du Pôle sont réceptifs, ceux qui étaient avec moi en U15 et avec Michaël ZINGA aussi.