À l’orée de cette deuxième partie de saison et avant le déplacement périlleux à Ivry pour un derby qui s’annonce bouillant, l’entraîneur cristolien Christophe MAZEL a fait un point sur la saison des Ciels et Blancs.
Christophe, vous sortez d’une grosse préparation avec plusieurs oppositions. Comment s’est-elle passée ?
Christophe MAZEL : Nous avons bien bossé mais avec des hauts et des bas. Nous n’avons pas été toujours réguliers dans tout ce que l’on a fait mais cela est sûrement dû aussi au fait que pendant la préparation, nous avons des moments de grande fatigue et d’autres durant lesquels nous sommes davantage en forme. Le principal étant d’être en forme pour la compétition. Donc nous n’avons pas tout le temps fait de belles choses mais nous avons bien bossé.
Vous avez connu des blessures, des retours tardifs d’internationaux…
CM : Oui, nous avons récupéré Alexandru (CSEPREGHI) à la mi-janvier et les bosniens (TOROMANOVIC et MALINOVIC) un peu plus tard, plus les bobos à gérer et des retours de blessures que l’on espérait plus tôt. Nous avons été un petit peu perturbés mais c’est le lot de toutes les équipes. Nous avons désormais hâte de reprendre la compétition.
Créteil a enregistré l’arrivée d’un nouveau joueur en la personne de Nuno GRILO PEREIRA, international portugais. Peux-tu nous en parler davantage maintenant qu’il a évolué sous les couleurs de Créteil ?
CM : Il s’est plutôt bien intégré. On ne va pas trop en dire parce qu’il pourrait y avoir des yeux ivryens qui trainent par ici (rires). Nuno est un très bon joueur. La question était de savoir ) quelle vitesse il allait s’intégrer à notre jeu, dans le collectif. Pour l’instant, c’est plutôt une agréable surprise. Il est arrivé depuis peu mais on a l’impression qu’il est là depuis longtemps. C’est un bon joueur donc déjà l’intégration par le jeu est plus simple avec un joueur de cette qualité.
Comment sens-tu tes joueurs ?
CM : Motivés, déterminés. Ils ont vraiment envie de bien faire. Cela ne se traduit pas toujours sur le terrain parce qu’ils y mettent parfois trop d’envie. En tout cas, cette motivation est réelle, palpable et c’est positif. Malgré les petits pépins qui nous tombent dessus, j’ai l’impression que les mecs n’ont pas l’intention de lâcher prise. C’est encourageant. Cela dit, nous avons un début de calendrier difficile avec pour commencer, le derby à l’extérieur. Puis, nous jouons les trois plus gros du championnat. D’ici là, j’espère que nous aurons le ciel un peu plus dégagé et que nous aurons récupérer un peu plus de monde.
Ne pas lâcher prise, c’est le mot d’ordre ?
CM : Bien sûr, quelques soient les circonstances, si on avait des signes d’abandon, ce serait dramatique. Il faut jouer chacun de ces matchs avec l’envie de les gagner. Sachant que pour certains, nos chances seront réduites mais tout est possible. Les victoires en phase aller ne sont pas nombreuses et ce n’était pas forcément les matchs que nous avons gagné pour lesquels nous étions favoris ou dans les meilleures dispositions…
Comme Chambéry…
CM : Par exemple, oui. Nous avions une équipe assez déséquilibrée et ce fut un de nos meilleurs matchs. Il faut se dire que tout est possible. Dès le premier, contre Ivry où pendant un derby, cela a tendance à se niveler. Et comme actuellement, nous ne leur sommes pas supérieurs, j’espère que cela jouera en notre faveur.
Créteil est à une délicate treizième place, quels sont les mauvais points que vous avez pu mettre en lumière ?
CM : Nous avons perdu des matchs que nous n’aurions jamais dû perdre. Nous n’étions pas au rendez-vous, pas dans les meilleures dispositions, pas assez performants. Il ne faudra pas renouveler ça dans cette deuxième partie. Maintenant nous avons le sentiment de ne plus avoir le droit à l’erreur et cette expression, il faut la mettre au singulier parce qu’on a l’impression d’avoir grillé beaucoup de jokers. Il reste vingt-six points à prendre et il faudrait un parcours de champion pour les obtenir. Il ne faut pas rêver donc il nous faut un parcours de club de milieu de tableau. Cela est réalisable mais il faut vite retrouver le chemin de la victoire.