USCHB.fr vous propose de revenir avec les coaches sur la saison des jeunes catégories de l’US Créteil Handball. Aujourd’hui, les -18 (1).
Chérif, le bilan de ton équipe, tout le monde le connait. Vous avez fini Vice-Champions de France. C’est une superbe expérience pour tes joueurs…
Tout au long de l’année, c’est ce que l’on attend le plus. Déjà d’y arriver est une très bonne chose. Il aurait mieux valu la gagner pour que ce soit une chose extraordinaire.
La déception est-elle retombée?
Oui. D’un point de vue personnel, j’étais un petit peu déçu. Effectivement, elle est retombée. Chacun gère son truc comme il le sent. Peut-être que pour certains c’est passé vite et que pour d’autres il a fallu davantage de temps. Mais nous sommes tous contents de cette aventure humaine.
C’est un groupe qui se sépare pour différentes raisons (arrêts, passage en sénior,…). Qu’as-tu pensé de cette bande de joueurs que tu as eue sous tes ordres?
En ce qui concerne les 1994, je suis plutôt content d’eux. C’est une bonne génération. Hormis un joueur qui arrête le handball pour des raisons scolaire – décision que je salue puisqu’il s’engage dans une classe prépa et je lui souhaite plein de réussite – d’autres joueurs vont évoluer l’an prochain avec la N2. Je pense à Boyba Sissoko, Théo Pellier, Bakary Diallo et Nicolas Tarrico. Cela fait quatre joueurs qui montent en N2. Alexandre Tordjmann arrivé l’été dernier, part à Maisons Alfort pour un autre projet qui le tente plus et c’est tout à fait louable aussi.
Les 1995, il leur reste encore un an mais certains vont commencer à jouer en N2, notamment Nedim Remili. Après on verra si Alexis Lemal et Alameen Abdul-Khoodoos font quelques apparitions. Cela leur permettra d’enmagasiner déjà un peu d’expérience pour l’année suivant où ils seront définitivement séniors.
Donc c’est vrai que cela fait un groupe assez hétérogène puisque quelques 1995 vont donc jouer un peu avec la N2.
Parmi les 1996, j’espère que certains vont faire des apparitions tels que les deux frères Watteeuw (NDLR: Florent et Lucas) voire le petit Féfé (NDLR: Lucas Ferrandier), et peut-être un autre. Enfin, l’essentiel est qu’ils progressent.
Il va donc encore y avoir du va-et-vient entre les -18 et la Nationale 2…?
Oui, je l’espère. Mais l’objectif premier est le développement du joueur, individuellement. Si pour ça, il faut du va-et-vient, nous en ferons parce qu’il faut le joueur progresse.
Quel regard portes-tu sur ton groupe 2012-2013?
L’an prochain, cela sera sûrement un peu plus compliqué avec huit joueurs au Pôle d’Eaubonne.
Tu vas retrouver face à la problématique de ne pas avoir les joueurs à l’entraînement la semaine…
C’est vrai que j’aurai moins de joueurs à l’entraînement. Après, il nous en reste quelques uns, notamment des 1995 et des 1996 qui montent de -16. Nous sommes en train d’affiner un fonctionnement avec Franck Chupin (NDLR: Entraîneur de la Nationale 2) pour faire des entraînements en commun et aussi avec Thierry Rupaire (NDLR: entraîneur des -18 (2)) pour avoir un fonctionnement cohérent sur la semaine en attendant le vendredi où nous ferons un peu plus de jeu collectif pour les matches du week-end.
Vous avez également disputé une finale de Coupe de la Ligue…
Oui, c’était plutôt sympathique. En demi-finale, nous avions sorti Tremblay en France, demi que nous avons joué pas longtemps avant les 1/8 de finale du Championnat de France. Nous nous sommes servis de la Coupe de la Ligue pour faire jouer tout le monde. Cependant, j’avais donné tous mes 1994 à Franck (NDLR: Chupin) pour la N2. Et donc ils ne pouvaient plus jouer avec nous. Des 1996 avaient joué en -16 donc ne pouvaient plus jouer avec moi. En réalité, il ne restait plus grand monde.
Oui parce que la règle dit qu’un joueur ne peut joueur qu’une seule Coupe de la Ligue dans une seule catégorie.
Oui, nous avons fait avec ce que nous avions. Et plutôt bien puisque nous sommes arrivés en finale contre Torcy. Je tiens d’ailleurs à faire un petit coucou à Lucas Santiago. Né en 1995, il a envie d’aller vers un autre projet et je suis très content qu’il s’y retrouve. Il a fait un super dernier match. Nous avions aussi des joueurs de l’équipe 2. Ils nous ont vraiment rendu service (Morgan, Antoine, Sofiane). Je les remercie aussi parce qu’ils ont pu jouer et ça nous a bonifié.
Nous avons perdu face à une équipe de Torcy au complet.
Il faut noter qu’elle se déroulait une semaine après votre gros week-end en immersion totale de Finalités Championnat de France. C’est important ce genre de week-end dans la vie d’un jeune joueur?
Je pense que l’expérience du dernier carré est bonne à vivre. Les déplacements tout au long de l’année, c’est bien, agréable. Mais nous savons grosso modo ce qu’il peut nous arriver alors que là, c’était vraiment la surprise totale.
Montpellier en demi-finale, nous ne savions pas ce qu’il pouvait se passer. C’était indécis. Bon, nous l’avons emporté avec la satisfaction d’avoir gagné. Mais il nous a fallu nous concentrer tout de suite pour le match du lendemain. Il fallait également soigner les bobos.
C’est une belle expérience à vivre, pour les entraîneurs et les entraînés.
Comment as-tu géré tout cela?
Je voulais rappeler l’enjeu. Il y avait huit équipes présentes à Orléans. Nous connaissons beaucoup de monde mais il était important de ne pas se disperser. Nous n’y étions pas pour faire une colonie de handball.
Nous avons essayé d’établir un fonctionnement très précis. Il devra peut-être être plus précis parce qu’il n’a pas fonctionné à fond, plus précis pour que ça nous sourit la prochaine fois.
Mais cela s’est joué à un but…
Oui mais de toute façon quand on perd, soit on prend l’eau, soit on perd de peu. Je pense que les deux équipes se valaient et ça s’est joué sur des détails.
De plus, vous avez bénéficié du soutien des supporters cristoliens qui se sont déplacés…
Ah oui, c’était super agréable et touchant. Il y a du monde qui s’est déplacé le samedi grâce au car mis en place. D’autres sont même venus par leurs propres moyens. Le dimanche sans car, nous avons eu un gros soutien tout de même. Je les remercie chaleureusement parce qu’ils nous ont bien poussé. Même si nous étions dans le match, nous avons bien été aidés par leurs cris et leurs chants.