En marge de la rencontre entre Créteil et Istres, les deux récents Champions d’Europe Jeunes seront célébrés au Palais des Sports. Interview avec deux jeunes handballeurs bien titrés.
Lucas, Étienne, vous etes champions d’Europe. Qu’avez-vous ressenti au coup de sifflet final ?
Étienne : Je n’y croyais pas parce qu’en début de compétition je pensais que ça ne pouvait pas se réaliser. Mais au fur et à mesure des matches, j’y ai cru et au coup de sifflet final, cela a été un moment indescriptible. Je n’en revenais pas. Il y avait des larmes dans les yeux de tout le monde. Je sautais sur tous mes coéquipiers, sur le premier qui passait. Je n’oublierai pas ce moment de sitôt.
Lucas : C’est vrai que nous étions un peu dans un état second. Nous ne réalisions pas l’exploit que nous venions d’accomplir. Même si au fond de nous, nous nous en savions capables, nous n’osions pas nous le dire. En tout cas, nous n’y pensions pas de cette manière parce que nous avons vraiment très bien joué. Je crois que nous réalisons seulement maintenant.
Parce qu’il faut préciser que vous êtes la première Équipe de France Jeunes à devenir Champions d’Europe…
LF : Oui. Dans cette catégorie, la meilleure place etait 7ème.
Quel regard portez-vous sur ce groupe ?
LF : Sportivement, je pense que tout le monde a des qualités, à chaque poste. Humainement, nous nous entendions très bien et je pense que c’est ce qui nous a fait gagner.
EM : Je le pense aussi. Il y avait forcément des affinités plus fortes mais tout le monde s’entendait très bien. Dans les moments chauds de match, le fait que l’on soit soudés en dehors du terrain nous a soudés encore plus sur le terrain.
Battre la Hongrie en Pologne n’a pas été trop difficile niveau ambiance ? Comment était le public durant cette compétition ?
EM : Non, pendant l’Euro, le public a ete très sympa.
LF : Il y avait surtout nos parents dans les tribunes (rires). Non mais cette trentaine de personnes nous a bien aidés et encouragés.
EM : Oui et le reste du public était souvent pour nous d’ailleurs.
La présence dans le staff des multititrés Didier DINART et Daouda KARABOUÉ a-t-elle apporté quelque chose ?
LF : Ce sont des joueurs que l’on regardait à la tv donc le respect s’impose.
EM : Daouda s’occupait des gardiens donc pas trop de nous. Juste sur les phases de contre. Didier a lui été omniprésent par rapport à la défense. Nous étions presque ses jouets et il nous guidait (rires).
LF : Il nous télécommandait (rires). Ils étaient aussi heureux que si c’était eux qui jouaient. Ils nous ont beaucoup apporté et le titre, on leur doit pas mal.
Champions d’Europe, Champions de France -18, entrée en Centre de Formation, c’est une belle année pour vous..
LF : Et on a eu le bac (rires).
EM : C’est une année plus que positive parce du coup, dans la filière jeune, nous avons presque tout gagné. Les titres majeurs.
LF : On ne mesure peut-être pas la chance qu’on a d’être arrivés à ces stades-là de compétition. Même si ce n’était pas gagné d’avance.
Désormais vous êtes en vacances. Pas trip fatigués ?
EM : Si. Personnellement je ne fais que dormir (sourire).
LF : On l’est sûrement moins que si nous avions perdu (rires).
Comment aborder la saison qui arrive après une telle saison ?
LF : Individuellement, je vais m’attacher à continuer à progresser, handballistiquement et physiquement. Surtout physiquement d’ailleurs (rires). Point de vue collectif, nous allons essayer de monter en N1 avec la N2. Pourquoi pas faire quelques entraînements avec le groupe professionnel. En fin d’année, on tentera le titre mondial avec l’Équipe de France.