Malheureux en Égypte, Felipe Borges a contracté la Covid-19 et n’a pu disputé la moindre rencontre avec le Brésil. Il revient sur cette mésaventure qui n’a pas entamé son mental d’acier. Au contraire.
Felipe, comment ça va ?
F.B. : Très bien, content de revenir auprès de l’équipe, au travail.
Ton séjour en Égypte n’a pas été une partie de plaisir. Tu as été testé positif juste avant le premier match et tu n’as donc pas disputé le moindre match du Mondial. Comment as-tu vécu cette aventure ?
F.B. : Oui, cela peut sembler rigolo mais ça ne l’a pas été du tout. Ce fut très compliqué, difficile. Je suis venu à Créteil pour jouer mais aussi pour ce Mondial, pour être bien avec le Brésil. En Égypte, nous avons répondu présent mais malheureusement pour moi, je n’ai pas disputé de match. On savait que la Covid-19, tu peux l’attraper partout mais bon… J’ai soutenu l’équipe tout en étant isolé dans ma chambre d’hôtel. J’avais envie d’être là pour l’équipe, pour aider. Quand tu ne peux pas faire ton métier, c’est difficile. Tu ne peux même rien faire. Deux autres coéquipiers ont connu cette mésaventure.
L’objectif est maintenant le mois de mars pour se qualifier pour les Jeux Olympiques. Chacun doit travailler très fort dans son club.
Tu es un joueur qui aime t’investir. Ne t’es-tu pas senti trop triste ?
F.B. : Ce fut très compliqué. Les médecins ont pensé au début que j’étais un faux positif alors chaque jour, tu vis avec l’espoir de sortir de tout ça. Mais non. 5, 7, 8, 10 jours… ça fait mal à la tête. Chaque jour est la même journée, sans sortir de la chambre, pendant 19 jours. On a pu sortir un tout petit peu après ces 19 jours, ça m’a fait bizarre. Dans la chambre, tu ne cuisines pas, tu manges le même petit-déjeuner. Tu as internet alors tu regardes les matchs, de beaux matchs. Mais ce n’est pas pareil.
Comment t’es-tu entretenu ?
F.B. : Après huit jours de symptômes, j’ai recommencé à travailler, en accord avec le préparateur physique, en visio. Chaque jour avait son programme. J’ai regardé les matchs, j’ai lu mais la tête avait du mal à suivre. J’ai d’abord changé de chambre pour des questions d’hygiène. On ne me désinfectait pas la chambre. Ensuite, j’avais des voisins de galère avec qui je pouvais parler via le balcon, c’était déjà plus sympa.
Tu as repris l’entraînement avec l’équipe. Comment s’est passé ton retour sur les terrains ?
F.B. : Retrouver les coéquipiers, c’était cool. J’ai d’abord travaillé de mon côté et depuis cette semaine, je m’entraîne avec le collectif. C’est étrange parce que j’ai commencé la saison en cours, j’ai rattrapé le groupe et là, encore une fois, je le rattrape. Mais ce n’est pas un problème. Je sais que je fais bien mon travail. C’est dur mais je n’ai pas le choix. Il le faut pour atteindre les objectifs. Ici, on a un bon groupe qui va avoir beaucoup d’opportunités, il faut les saisir.
À Paris, je pense qu’on peut améliorer des choses mais l’attitude était la bonne. Contre le PSG, c’est toujours difficile mais il faut en sortir le positif. Vendredi, Nîmes, ce sera un match compliqué. Ils ont fait match nul à Berlin mardi. C’est une belle équipe avec de beaux joueurs qui ont réalisé une belle première partie de saison. Ils ont des blessés mais ceux qui reprennent le flambeau sont à la hauteur, capables de faire un beau match. Nous devons bien préparer cette rencontre. En vidéo, nous verrons des points sur lesquels j’espère que nous nous appuierons en match. J’espère que nous ferons un bon match.