Pierre Lentier, président de l’US Créteil Handball revient sur le début de championnat difficile de son équipe. Sans langue de bois, il évoque les mauvais résultats qui ne sont pas à la hauteur des ambitions du club.
Président Lentier, votre équipe est dernière du classement, la situation est grave mais pas catastrophique?
C’est une situation plutôt inattendue. Après une préparation plutôt positive et un recrutement correspondant à ce qu’on souhaitait en terme de qualité – Uros Mitrovic a été élu Meilleur Joueur LNH du mois de septembre-, nous pensions que ce serait de toute façon, un début de championnat difficile, compte tenu du calendrier puisque nous recevions quasiment le Top 5, en même temps. Je regrette le point perdu contre Istres, peut-être aussi contre Toulouse où il y avait le moyen de passer, y compris contre Ivry et Tremblay. Il se trouve que tous les joueurs ne produisent pas forcément ce qu’ils devraient produire.
Nous avons vu de bonnes choses avec la victoire face à Dunkerque, 58 bonnes minutes contre Istres, une mi-temps contre Chambéry. Comment expliquez-vous que l’US Créteil n’ait que trois points au classement?
Le match contre Istres a fait mal. La configuration du match a fait que nous sommes passés du tout à rien. Pendant tout le match, nous étions toujours devant avec trois-quatre buts d’avance. Mais finir avec un match nul à domicile… ce sont des choses que l’on n’envisage pas forcément.
Une victoire en sept matches, le bilan comptable est loin des objectifs de début de saison..
Par rapport à la bonne marche à suivre, il est évident que c’est loin de nos objectifs. Nous avons perdu deux-trois points bêtement. Nous devions faire une performance à l’extérieur, au moins Toulouse ou Tremblay. Cela ne s’est pas fait. Après, à domicile, on a perdu un point (NDLR: contre Istres), ce qui fait trois points qui étaient à notre portée. Maintenant, on est dans une situation inconfortable parce que nous allons recevoir les équipes de la deuxième partie du classement et que pour les matches retour, nous irons chez eux. Donc il ne faut pas se louper à domicile. Et là, j’ai des craintes. Mais je pense que les joueurs en sont conscients.
Comment sentez-vous ce groupe?
Je trouve qu’il y a de la qualité. Le Handball est aussi un sport de contact, c’est un combat que l’on gagne collectivement et si ce n’est pas le cas, c’est sûr que l’on va avoir des difficultés.
“Nous avons besoin de nos supporters”
Quel discours tient-on à ses joueurs dans une telle période?
Rester soudé, être collectif et travailler parce que nous ne sommes pas loin de monter d’une étape. Il faut que tout le monde soit conscient que nous y parviendrons seulement si collectivement, tout le monde est là. Que ce soit aussi bien en attaque qu’en défense, il y a des joueurs sur lesquels nous comptons, qui doivent prendre leurs responsabilités et qui l’ont quelques fois, oublié.
Sur le terrain, il faut que tous les joueurs soient solidaires et combattants. Chaque match doit être un combat dans le bon sens du terme auquel tous doivent prendre part.
On sent que tout le monde est un peu déçu, les supporters y compris..
Je peux comprendre qu’on ne soit pas à la hauteur de leurs attentes. En même temps, s’ils sont de vrais supporters, ils doivent nous supporter encore plus dans ces moments-là, comme ils l’ont fait contre Chambéry, contre Istres et aussi à Istres. Je crois que c’est maintenant que nous avons le plus besoin d’eux qu’autre chose et ils l’ont compris. C’est peut-être eux qui peuvent faire la différence sur des matches qui vont être indécis.