L’équipe réserve évolue en Nationale 2. Dirigeant de cette équipe bien placée au classement, Didier Zouagui revient sur les forces de son équipe et les chances de monter en N1.
5ème à cinq points du premier, les bons résultats de votre équipe doivent apporter de la sérénité..
Oui, ça apporte de la sérénité parce que c’est quand même une équipe très jeune. Il y a deux-trois joueurs qui sont un peu plus ancien mais ça commence à faire quelques temps qu’ils jouent ensemble. Ils ont besoin de sérénité parce qu’il y a du renouvellement tous les ans, étant donné que nous sommes l’équipe réserve et que nous sommes obligés d’avoir des joueurs de moins de 21 ans.
Dans notre poule, nous sommes trois équipes réserves avec Ivry et Dunkerque. Nous avons donc deux championnats, celui de toutes les équipes et celui avec les équipes réserves. Nous devons finir devant les deux autres. Cela veut dire que notre formation est bonne parce qu’ils sont confrontés aux mêmes problèmes de changement d’effectif que nous. Par exemple, lorsqu’un joueur descend de D1, on doit en faire descendre un en Senior 3 ou en -18 et cela se répercute sur les autres collectifs.
Pensez-vous à la montée en Nationale 1?
Je pense que les joueurs sont des compétiteurs. Ils doivent essayer de faire le mieux possible et cela consiste à gagner des matches. Donc tant qu’ils vont en gagner.. Après, ce n’est pas le but en soi mais pour eux, je pense que c’est plus intéressant de viser le haut que le bas. Parce que là, je pense que le maintien est assuré qui est l’objectif du départ. Après, c’est aux joueurs de viser le plus haut possible.
Quels sont les joueurs qui sortent du lot?
On va dire qu’il y a deux-trois leaders dans le groupe. Il y a le capitaine Sébastien Mormin et Bruno Camerol. C’est un peu normal parce qu’ils sont les plus anciens, des joueurs qui évoluent depuis cinq ans en Nationale 2. Généralement, des joueurs ne font qu’un an ou deux. En plus, ils sont plus vieux, ils ont plus de sérénité donc l’entraîneur s’appuie plus sur eux. Ces joueurs ne sont pas les plus forts mais les plus réguliers parce que le problème avec les jeunes joueurs est qu’ils vont faire un bon match puis un mauvais. C’est aussi dû au fait que Bruno est un 1986 et il y a des joueurs qui sont de 1992. Cela fait beaucoup d’écart.
“Inculquer un état d’esprit: ne jamais baisser les bras”
Comment gère-t-on le mental des joueurs qui vont ou reviennent de la D1?
Nous n’avons pas trop de soucis à ce niveau parce que les joueurs qui viennent de la D1 sont des joueurs professionnels. Il y a un bon écart entre la D1 et la N2 donc ils doivent avoir un minimum d’investissement pour pouvoir s’imposer. Après, les jeunes comme Florent Le Padellec ou Pierre Zouagui sont des joueurs qui sont au club depuis un certain moment, ils connaissent le métier. Il n’y a pas de soucis avec ces joueurs parce qu’ils ont aussi l’habitude de jouer avec eux.
Quel regard portez-vous sur les résultats de la D1?
Ce n’est pas évident parce qu’au départ, nous ne pensions pas que cela allait se passer comme ça. Tout ce que l’on espère c’est que l’équipe va se maintenir parce que c’est important pour le club mais pour les joueurs aussi. C’est toujours plus intéressant d’évoluer en D1 qu’en D2. Après, il faut qu’ils récupèrent tous leurs blessés et un peu de réussite en plus. Ils pourront se maintenir. Créteil est un club qui est dans l’élite depuis 25 ans.
Un mot sur votre fils, Pierre Zouagui…
Je suis content pour lui. Du moment qu’il est content, je suis content. Ce qui est important à son âge, c’est qu’il joue. Je ne suis pas entraîneur de la D1 donc je ne suis pas celui qui peut juger s’il doit jouer ou pas. Je sais juste qu’il a le mental, qu’avec son état d’esprit, il essaiera toujours de se battre, il ne baissera jamais les bras. Mais cet état d’esprit, on essaie avec Franck de l’inculquer aux jeunes joueurs. Après, les qualités handballistiques, on les a ou on ne les a pas. Mais déjà, si on se bat, c’est plus facile. Nous serons plus gentils avec quelqu’un qui se bat parce que s’il a tout donné, nous ne pouvons pas lui en vouloir. Il faut des combattants.