Petite revue de presse des échos de la victoire cristolienne de vendredi dernier à Mulhouse :
Vu sur l’Alsace.fr :
Une classe d’écart
Largement défait vendredi soir (23-32), le Mulhouse Handball Sud Alsace a vu le gouffre qui le sépare des équipes du haut de tableau du calibre de Créteil. Avant-hier, il n’y avait absolument rien à faire.
Le MHSA pouvait-il faire mieux vendredi soir ? Après une première période encourageante (14-14), on serait tenté de répondre par l’affirmative. Mais face à une formation du calibre de Créteil, le collectif mulhousien a montré ses limites : « Nous n’avons ni le sept de base ni le banc de Créteil, lâchait d’ailleurs le président Pascal Dolfus à l’issue des débats. Même si la défaite est lourde, il faut relativiser : on ne jouera pas tous les week-ends des équipes de ce niveau. »
Les Cristoliens, armés jusqu’aux dents pour remonter de suite en Division 1, ont en effet parfaitement mené leur barque. Après un round d’observation d’une demi-heure, Créteil a passé la vitesse supérieure en seconde période en profitant des moindres défaillances du MHSA : « Ils ont su appuyer là où ça fait mal, concède l’entraîneur Brahim Ighirri. Dès que Martin est sorti en seconde période (auteur des 10 buts, l’arrière mulhousien a passé une grande partie de la dernière demi-heure sur le banc de touche en raison d’une douleur à un mollet) , Créteil a parfaitement défendu en 0-6. On n’avait plus de shooteur pour passer au-dessus de ce bloc et nos adversaires ont exploité les moindres ballons pour creuser l’écart. Créteil est une belle équipe, vraiment. »
« On était en surrégime »
L’explosion en seconde période ne serait donc que le reflet de l’écart de niveau entre les deux formations ? Le manager général du club Jean-Paul Billig en est convaincu : « On était clairement en surrégime en première mi-temps. Créteil a su attendre le bon moment. Et quand on voit que cette équipe se permet le luxe de faire jouer Waeghe à l’aile (alors que l’ex-Sélestadien est un pur arrière-droit de formation) , cela veut tout dire des moyens dont dispose cette équipe. »
Vendredi, le public mulhousien a également pu se faire une idée du joueur que le MHSA espère pouvoir enrôler le plus rapidement possible : Victor Boillaud. Ce dernier s’est d’ailleurs longuement entretenu avec le président mulhousien à l’issue du match. S’il a déjà donné sa démission, Boillaud a parfaitement tenu son rang et a honoré son contrat cristolien avec professionnalisme : 7 buts, une passe décisive, un pouvoir de percussion très intéressant et une grande part dans la victoire des siens. Début octobre, il sera libre de tout contrat et débarquera en Alsace pour entamer sa nouvelle carrière professionnelle dans la digigraphie. Mais pour le moment, rien ne permet d’affirmer qu’il pourra prendre une licence de joueur au MHSA, Créteil pesant de tout son poids pour faire capoter l’affaire.
Après trois journées, le MHSA compte déjà deux défaites au compteur (à Nancy et ce vendredi donc). Rien d’alarmant mais le calendrier s’annonce bien compliqué dans les semaines à venir. Dimanche, c’est du côté de Nanterre, révélation de ce début de saison, que les Mulhousiens devront batailler avant d’accueillir Saintes dans 15 jours. Tout sauf une sinécure.
Vu sur handseven.fr :
On va sérieusement commencer à se demander ce qu’il se passe dans les vestiaires mulhousiens durant le quart d’heure de pause. À Nancy déjà, alors qu’il menait d’une longueur, le MHSA avait explosé face à l’armada lorraine. Hier, idem face à Créteil. Après avoir tenu tête lors du premier acte (14-14), les Haut-Rhinois ont carrément disparu du parquet et laissé Créteil filer vers une victoire certes logique mais qui a pris des proportions démesurées en fin de rencontre.
Si s’incliner devant Créteil, qui clame haut et fort son envie de ne pas moisir en Pro D2 et qui en a largement les moyens, n’a rien d’alarmant, la manière, elle, a de quoi inquiéter. Car s’ils se sont montrés très à l’aise durant les 30 minutes initiales, les Mulhousiens n’ont franchement plus rien affiché de bon après la pause. Mais le problème en handball, c’est qu’un match dure une heure. Pas une demi-heure. Et visiblement, la leçon nancéienne n’a pas servi à grand-chose.
Créteil prend facilement le large
Pourtant, et on commence à en avoir l’habitude à Mulhouse, tout avait très bien commencé. Pour faire reculer un bataillon présumé plus costaud, on sort tout de suite l’artillerie lourde. Et qui mieux que Grégory Martin pour s’acquitter de cette mission ? L’arrière mulhousien met ses cent-quatre-vingt-douze centimètres et ses 102kg de muscles au service de l’équipe et porte à lui tout seul le score à 4-1 (Atajevas avait réduit la marque à 2-1 sur penalty). Loin d’être rassasié, Martin remet le couvert quand Créteil revient à une longueur : 5-3 (7 e). Mais les Cristoliens ont de la ressource et Bakekolo égalise à 6-6. L’exclusion de Moreno va alors coûter très cher aux visiteurs qui encaissent un 4-1 en deux minutes.
Mais Stojinovic a beau réaliser deux parades consécutives, Boillaud et Bakekolo réveillent leurs troupes et Créteil rend la pareille au MHSA (11-11 à la 25 e) alors qu’Ighirri avait la balle du +3 une minute auparavant. De retour en grâce après 20 minutes de mutisme, Martin en remet deux couches (déjà 7 buts) mais Boillaud et Nyokas répondent à chaque réalisation mulhousienne. Et le penalty raté de Gallotte dans les dernières secondes (l’ailier droit avait pourtant inscrit ses deux premiers jets de sept mètres) renvoie les deux équipes aux vestiaires sur un score de parité : 14-14 à la pause.
Mais que dire du retour sur le parquet ? Que le MHSA a résisté cinq bonnes minutes, toujours grâce à Martin qui égalise alors que Créteil vient de prendre pour la première fois du match la tête : 16-16 (35 e). Mais le second avantage cristolien sera définitif et l’écart ne cessera d’enfler au fil des minutes. 16-18, 17-22 (47 e), 18-27 (55 e), 22-32 (59 e) face à des Mulhousiens résignés depuis bien longtemps et qui ont abandonné après s’être cassé les dents sur l’énorme rideau défensif dressé par Créteil en seconde période : 23-32 au final.
Alors oui, la défaite est logique. Mais le manque de réaction du MHSA a de quoi soulever quelques interrogations. Et au final, la seule satisfaction mulhousienne de la soirée, hormis les prestations plus qu’honorables de Martin et Stojinovic, est le bon match de Boillaud du côté de Créteil. Le MHSA lui fait la cour depuis plusieurs semaines et espère le faire signer très rapidement. Vivement qu’il arrive, celui-là…
MHSA 23 CRETEIL 32
MULHOUSE. Mi-temps : 14-14. 1255 spectateurs. Arbitres : MM. D. et T. Carmaux.
MHSA : 23 buts sur 53 tirs (43 %) dont 2/5 penalties. Stojinovic (12 arrêts dont 1 p.) et Lehmann (1 arr.) au but ; Martin 10/16, Herbrecht 2/4 dt 0/1 p., Cherrier 2/8, M. Ighirri 0/4, D. Schneider (cap.) 1/5 dt 0/1 p., Fessler 1/1, Gallotte 3/7 dt 2/3 p., F. Schneider, Jean-Zéphirin 2/3, Piningre 0/1, Jeauneau 2/4. Ent : Brahim Ighirri. Exclusions pour deux minutes : Jean-Zéphirin (6 e, 23 e), M. Ighirri (31 e), Martin (45 e).
Créteil : 32 buts sur 54 tirs (59 %) dont 5/6 penalties. Jerkovic (18 arr. dt 3 p.) et Hakkar au but ; Nyokas 3/4, Atajevas 5/6 dt 3/4 p., Bakekolo 6/10, Mitrovic 6/9, Limer, Portefaix, Waeghe (cap.) 2/5, Moreno 0/2, Boillaud 7/13, Koljanin 0/2, Descat 3/3 p., Sissoko. Ent : Dragan Zovko. Exclusions pour deux minutes : Koljanin (1 re, 6 e), Moreno (17 e), Portefaix (33 e, 47 e, 58 e carton rouge), Waeghe (53 e).