Après un peu plus d’un tiers de la saison et à l’aube de recevoir le Paris SG, le Président Éric Poignant tire un premier bilan en évoquant tous les sujets. Interview.
Président, Créteil reçoit le PSG. C’est aussi pour des matchs comme ça que Créteil se doit d’être à ce niveau, en Lidl Starligue avec un PDS plein à craquer ?
E.P. : Oui, c’est le match des extrémités à tout niveau, tant sportif que financier. Par rapport à la position au classement aujourd’hui des parisiens et la nôtre qui j’espère ne sera pas la même à la fin. Et par rapport aux budgets, Paris a le plus grand et nous sommes parmi les plus petits du championnat.
C’est une joie et un honneur de recevoir le PSG, pour la Ville, les supporters. Mais cela m’inspire de la tristesse parce que l’ancien cristolien Nedim Remili ne sera pas de la partie (NDLR : il s’est blessé dimanche lors de la victoire du PSG face à Flensburg). Il ne faut pas oublier qu’il est un enfant de Créteil, c’est sa ville, son club. Je pense qu’il est le premier déçu.
Surtout qu’il n’a jamais joué ce Créteil/PSG depuis son départ…
E.P. : Oui, cela doit être d’autant plus décevant pour lui. Et puis, on le voit jouer, on sait qu’il est parmi les meilleurs arrières droits au monde. Je sais que c’est un bosseur et il va revenir très vite.
Nous allons lui rendre tout de même hommage avec ce lot de tombola lors du match, son dernier maillot cristolien qu’il a dédicacé.
“Je pense que les supporters sont là et vont continuer à nous faire confiance et nous soutenir“
Qu’attends-tu de tes joueurs pour ce match ?
E.P. : Je n’ai aucun doute sur leur engagement et leur état d’esprit. Il faut rester dans la lignée des matchs contre Nantes, Chambéry et même Aix contre qui il nous a manqué de la réussite au shoot sans enlever de mérite au gardien Wesley Pardin. Il faut faire voir que les joueurs ont de l’envie et que même si c’est le Paris Saint-Germain, il faut mettre la tête.
Ton regard sur cette première partie de saison, le premier tiers…
E.P. : Déjà, c’est compliqué, on le savait. Nous avons fait le choix avec le staff de repartir avec au moins 80% de l’effectif de l’an passé. C’est peut-être un peu plus compliqué que prévu. Les joueurs n’ont peut-être pas encore pris conscience qu’ils pouvaient rivaliser avec certaines équipes. Ils nous l’ont fait voir tant contre Chambéry que contre Aix. Une fois que l’on aura pris conscience de nos capacités, on va s’en sortir. Il nous manque à mon avis, au moins trois points : contre Chartres, contre Istres où c’était de notre faute. Un garçon comme Fabien Ruiz nous manque aussi en défense.
On parle souvent de dynamique, on a vu nos supporters se déplacer à Aix. Il y a un noyau derrière l’équipe…
E.P. : Oui, il y a un noyau qui est toujours là. Je pense que les supporters voient que lorsque les joueurs perdent, ils ne le font pas exprès et sont minés de ça. Je pense que les supporters sont là et vont continuer à nous faire confiance et nous soutenir.
Toujours en parlant de soutien, l’arrivée de nouveaux partenaires notamment sur le maillot, est-elle une bouffée d’oxygène pour continuer à avancer ?
E.P. : Clairement. Cela montre qu’il y a de l’attrait pour l’US Créteil, que l’on a une image. Cette partie marketing avec une grosse partie communication méritent cette mise en lumière. Et nous continuons à travailler pour avoir davantage de partenaires actifs et bien sûr un apport financier non négligeable.
Créteil finit face à Ivry son année civile. Ce sera ton premier derby en tant que Président. Tu t’attends à une belle fête du handball historique ?
E.P. : Pour moi, c’est le seul et vrai derby du handball français, en Lidl Starligue. Nous sommes dans le même département. Je souhaite la victoire. Lundi, j’ai demandé à Pierre (NDLR : Montorier, le coach) un tableau de bord de points après Ivry et Ivry fait partie des matchs que l’on doit gagner.